Macron a fait de la France un paradis pour les riches. Une nouvelle fois le record absolu des dividendes versés aux actionnaires a été battu en 2022 avec plus de 80 milliards ! Et il ose venir nous parler d’un soi-disant manque de 10 milliards pour les retraites. Si on veut de l’argent pour les retraites il y a plein de solutions : créer des emplois publics, augmenter les salaires, l’égalité salariale homme-femme ou l’augmentation des cotisations pour les grands patrons… Tout cela ferait un système largement bénéficiaire. Le seul effet qu’aura la réforme sera plus de chômage chez les jeunes et de la précarité pour les plus âgés poussé vers le RSA – qui commence à être conditionné à du travail forcé 20h par semaine. Le but de l’attaque est aussi d’en finir avec les régimes spéciaux pour en finir plus tard avec le système par répartition. Ils veulent nous pousser vers des retraites privées car avoir ses 43 annuités de cotisations va devenir impossible !
On veut vivre, pas survivre !
Nos conditions de vie ne cessent de se dégrader, l’inflation fait reculer nos salaires, qui stagnent depuis trop longtemps. Pas question de se laisser faire ! Beaucoup de grèves ont lieu sur les salaires. Elles gagnent : comme à la SNCF ou à GRDF, qui ont obtenu 200 euros pour tous, mais aussi dans beaucoup de petites entreprises du privé qui revendiquent au moins l’inflation.. Mais il devient aussi de plus en plus difficile de pouvoir se soigner, l’éducation est fortement dégradée et inégalitaire pour les jeunes, on ne s’en sort plus au quotidien avec les factures d’énergie qui explosent. Même des artisans (boulangers etc.) mettent la clé sous la porte. Tout ceci est le fruit des politiques capitalistes de destruction des services publics. On est tous en colère. Il faut s’organiser et lutter ! Les travailleur-ses doivent être à la tête de la contestation pour faire changer les choses dans l’intérêt de tous !
Comment construire une lutte de masse contre Macron ?
Le jeudi 19 janvier 2023 doit être la première journée du lancement d’un vaste plan de riposte contre Borne-Macron et les capitalistes. Dès ce soir, il faut que les directions syndicales appellent à monter en puissance. Et pourquoi pas, comme le propose la CGT chimie branche pétrole, avec deux autres journées de grève la semaine prochaine, puis trois après et, dès à présent, des discussions intensives sur les lieux de travail pour lancer un mouvement massif de grève, reconduit. Pour une fois depuis plus de dix ans tous les syndicats sont unis contre le report de l’âge de la retraite et c’est tant mieux pour la mobilisation. Mais par contre, il n’y a pas d’unité pour le retour à 60 ans et aux 37,5 annuités par exemple, ce qui montre qu’il est nécessaire pour les travailleurs en lutte de discuter des revendications à défendre. Les AG et heures syndicales doivent être organisées partout pour permettre de discuter des revendications et de la mobilisation.
Voici les revendications que la Gauche révolutionnaire propose à la discussion :
- augmentation immédiate des salaires, qui doivent au minimum suivre la hausse des prix, +400 au moins 300 euros tout de suite pour toutes et tous
- pas de revenu sous 1600 euros net
- baisse massive des prix et leur blocage ensuite
- des moyens massifs pour des services publics de qualité (santé, éducation, transport, aide à la personne…)
- retraite à taux plein à 60 ans, 55 ans quand c’est nécessaire, après 37,5 annuités
- expropriation des capitalistes, création de monopoles publics sous le contrôle et la gestion des travailleurs dans les principaux secteurs de l’économie (énergie, transports, distribution, alimentation, finance, etc.), en lien avec des usagers pour pouvoir satisfaire nos besoins.
La question des retraites sera peut-être l’étincelle qui révélera la nécessité d’une mobilisation de masse. Mais la majorité de la classe ouvrière et de la jeunesse ne se mobilisera pas forcément sur cette unique question (c’est loin pour les jeunes et pour les précaires, et dans les faits, avec la réforme Touraine, la retraite est déjà à 63 ans et devait passer à 64 ans). Depuis le dernier mouvement contre la casse des retraites en 2019, les conditions de vie et de travail se sont nettement dégradées et Macron et les capitalistes nous ont attaqués sur tous les fronts. C’est pour cette raison qu’il faut mobiliser en même temps sur la question des salaires, des conditions de travail, des services publics et de la précarité pour construire la grève dans les différents secteurs. La France Insoumise a également appelé à manifester le 21 janvier… mais d’autres organisations de la NUPES comme le PS et EELV n’y appellent pas. Il faut aussi se saisir de cette date pour construire le rapport de force et développer un front uni entre les organisations qui sont vraiment du côté des travailleur-ses.
Pour un gouvernement des travailleur-ses au service de la population
Un mouvement de masse va inévitablement poser la question du pouvoir, de qui dirige la société et dans quels intérêts. Il faudra dégager Macron et toute sa clique au service des capitalistes minoritaire dans la société et dans les institutions et le remplacer par un gouvernement des travailleurs et travailleuses issu des luttes et des organisations du mouvement ouvrier. Celui-ci devra retirer aux capitalistes leur contrôle sur l’économie en nationalisant les principaux secteurs. Le contrôle et la gestion démocratique des travailleur-ses permettra de satisfaire les besoins de tous et non plus les profits de quelque uns. Contre le capitalisme, battons-nous pour le socialisme !
Pour un nouveau parti des travailleurs pour le socialisme !
La voix du camp des travailleur-ses, des jeunes, des opprimé-es, est à peine audible entre tous les politiciens qui défendent, d’une manière ou d’une autre, le système capitaliste et sa loi du profit. Les travailleurs ont besoin d’un parti à eux, qui puisse organiser et unifier notre camp, permettre de discuter de comment en finir avec cette société d’exploitation et la remplacer par une société socialiste démocratique. Cela donnerait une vraie perspective politique aux luttes actuelles. La Gauche révolutionnaire met en discussion la nécessité d’un tel parti avec les travailleurs, en particulier dans les syndicats, avec les militants insoumis, anticapitalistes… N’hésitez pas à nous contacter pour discuter et lutter avec nous !
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