S’opposer au massacre à Gaza n’est pas un crime ! Stop à la répression contre celles et ceux qui luttent !

Depuis quelques jours et semaines, tombent en cascade des condamnations, des convocations policières et judiciaires, des interdictions de conférences à l’encontre des figures militantes.

Le secrétaire de la CGT du Nord Jean-Paul Delescaut a été fortement condamné à un an de prison avec sursis. Rima Hassan, Mathilde Panot de la France Insoumise sont convoquées par la police judiciaire comme l’ont été des militants du NPA, de Révolution Permanente, d’Association France Palestine… Des conférences organisées par Mélenchon et LFI dans les facs sont interdites.

Le fond de ces affaires

L’accusation est lourde : « apologie du terrorisme », et dans plusieurs cas, « incitations à la haine raciale ». Ces chefs d’accusation sont totalement instrumentalisés par Macron et la droite, de manière grossière. Ce sont des poursuites policières et judiciaires à caractère politique !
 
Concernant la CGT du Nord et Mathilde Panot pour la France insoumise, ce sont des tracts ou communiqués de presse qui sont utilisés pour justifier ces procédures politiques. Concernant Rima Hassan, on lui reproche d’avoir repris le slogan Palestine libre « de la rivière à la mer ». Prenons le temps deux minutes de creuser. À l’origine, c’est une revendication de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui, dès 1964, appelait à la création d’un État unique qui s’étendrait de la Méditerranée ( « la mer » ) au Jourdain ( « la rivière » ), le fleuve à l’Est, frontière entre la Jordanie et Israël. Cette zone correspondrait au territoire de la Palestine (sous mandat britannique depuis 1920) tel qu’il existait avant 1947.
 
Rima Hassan a expliqué l’utilisation de ce slogan et plus profondément sa position, celle historique de l’OLP d’être pour un seul état binational. Ce n’est pas un slogan de la Gauche révolutionnaire – CWI/CIO, ni notre position, mais Rima Hassan a tout à fait le droit de dire cela. Que le Hamas ou d’autres courants réactionnaires aient repris ce slogan pour dire qu’ils ne veulent plus de juifs sur ces territoires, c’est tout à fait une autre histoire.

Pour des rassemblements de protestation partout !

Des motions de soutien sont publiées par des syndicats, des partis, des personnalités et dénoncent la répression menée par Macron et son gouvernement. Soyons toutes et tous solidaires !
 
La promesse du gouvernement de reprendre toutes les déclarations depuis le 7 octobre pour engager des poursuites et des sanctions s’est tenue. Dans le collimateur, ils ont la FI, le NPA, RP, mais aussi des équipes syndicales de la CGT, des organisations étudiantes, des associations de solidarité avec la Palestine… Ce n’est pas anodin.
 
L’objectif, à peine dissimulé, est d’intimider toutes celle et ceux qui sont réellement opposés non seulement au massacre à Gaza, mais aussi à la politique de Macron. Ils cherchent à écraser toute forme de contestation, car ils sentent bien que la colère est profonde et que la grande majorité rejette leur politique. Assez ! Pour que cette répression cesse, des rassemblements doivent s’organiser à l’appel des organisations syndicales, politiques et associatives pour :
  • Le soutien à Jean-Paul Delescaut, Secrétaire général de l’Union Départementale CGT du Nord ! Abandon immédiat des charges !
  • Le soutien à Rima Hassan, Mathilde Panot, de la France Insoumise! Assez des interdictions de se réunir !
  • Soutien à celles et ceux qui luttent contre la guerre ! Stop aux intimidations !
  • Renforçons nos manifestations contre la guerre, contre le racisme et le capitalisme.
  • Cessez-le feu immédiat à Gaza