Après 100 jours au gouvernement, Attal chute. Moins 5 points ! Signe que la colère grandit. Et pour cause, le gouvernement Macron-Attal est au combat contre les travailleurs et les jeunes. Bruno Le Maire, en père fouettard, annonce moins 10 milliards dans les budgets pu-blocs en 2024, puis 20 milliards. Mais pas touche aux bénéfices des amis patrons du CAC 40, on n’est plus surpris : la politique menée sert les gros actionnaires et les capitalistes. Elle vise à nous faire payer leur crise tout en agitant la guerre comme seule perspective.
Éditorial du numéro 222 de l’Égalité
L’envie de les faire reculer !
Les grèves et collèges morts continuent dans l’Éducation contre le tri social au collège du « choc des savoirs », et pour des moyens. Dans la rue, aux caisses des magasins, parfois la haine s’exprime contre Macron et son mépris de classe.
Dans les lieux de travail, faire reculer les patrons, c’est devenu une nécessité. Car les salaires sont bien trop bas face aux prix très élevés. Des grèves ont lieu face au scandale de gros patrons qui refusent d’augmenter les salaires ou jettent quelques cacahuètes !
Le ras-le-bol grandit contre des conditions de travail toujours plus déplorables où on fait le boulot pour 3, et donc mal, dans les services publics comme dans le privé. Sans parler des licenciements comme les 677 à Exxon Mobil à côté du Havre.
Tout cela s’accumule. Il n’y a pas encore de vague de luttes. Les directions des syndicats ont l’air paralysées, alors même que la situation exige qu’elles passent à l’offensive et proposent un plan de lutte et d’actions pour les mois à venir. Les syndicalistes combatifs doivent militer avec les travailleuses et travailleurs, nouveaux, qui entrent en résistance, seuls, contre le patronat.
Une claque à Macron et aux capitalistes, comment ?
Les élections européennes le 9 juin sont le seul événement politique prochainement. Beaucoup s’en désintéressent, vu le peu de pouvoir qu’a le Parlement européen et que l’enterrement des différents votes Non contre l’Union européenne capitaliste en France. Mais par contre, c’est un moyen de tenter de mettre une claque à Macron maintenant.
Sauf qu’il y a vraie claque et fausse claque… Le RN de Bardella est en tête, mais c’est une opposition en carton. Le RN ne défend jamais, nulle part, les intérêts des travailleurs et de la majorité. Le racisme et l’insécurité sont son fond de commerce. Et même si la devanture du magasin change, leur politique est antisociale et réactionnaire. Un fort score du RN ne sera pas une vraie claque à Macron et à sa politique, et encore moins aux capitalistes ! Pas plus que LePen au 2nd tour en 2022 n’a été gênant pour eux. Par contre, pour les jeunes et les travailleurs, ce sera un boomerang qu’on se reprendra en pleine face !
Votons LFI le 9 juin !
C’est un vote à un tour, comme un referendum contre Macron. Mais ça ne le stoppera pas. Seul un vote clair contre Macron et le RN peut nous donner de la force pour les luttes politiques et sociales à venir et pour s’organiser ! En votant pour la liste LFI-Union populaire (Manon Aubry), les jeunes et les travailleurs votent pour de vrais salaires, des logements décents pour tous, contre le racisme, le massacre à Gaza et l’escalade guerrière en Ukraine. Et ils indiquent qu’ils veulent une opposition combative vraiment à gauche, qui refuse les traités ultralibéraux de l’Union Européenne car cette Europe est celle des capitalistes et pas celle des jeunes et des travailleurs !
