Du 4 au 10 décembre derniers, les élections avaient lieu dans tout le personnel SNCF pour élire les représentants des salariés aux différents CA de la SNCF. 1/3 des sièges étaient en jeu.
Entre 35 et 40 % des suffrages exprimés ont été à la CGT. C’est une victoire importante sur plusieurs points. La CGT est le seul syndicat qui progresse.
À l’heure où la direction et le gouvernement préparent l’ouverture à la concurrence, et les privatisations, c’est un symbole fort qui est envoyé.
Des conditions de travail qui s’effritent
Partout, la direction essaie de détruire les acquis des cheminots et de rogner sur les coûts. Y comprit au détriment de la sécurité des infrastructures et des voyageurs !
Réduction d’effectifs dans les postes d’aiguillages, au fret, au contrôle, etc. Les recrutements initialement prévus en 2020 sont repoussés voire annulés. Le covid arrange la direction, ça lui donne un prétexte rêvé pour ne pas remplacer les départs à la retraite et réduire ainsi le « coût » du ferroviaire.
Une seule solution : la grève !
Si certaines des luttes les plus récentes ont pu être infructueuses, il ne faut pas oublier qu’on aurait rien si les anciens n’avaient pas lutté à l’époque. L’élection massive en faveur de la CGT aux CA ne changera pas la volonté profonde de la direction et de l’État. Et de nombreux sites sont repartis en grève pour s’opposer à la casse du service public ferroviaire (du moins de ce qu’il en reste après les multiples détricotages). Le 14 décembre, les conducteurs du RER C ont fait grève face à la détérioration de leur organisation du temps de travail.
Ce démantèlement, conscient, des acquis des cheminots attaque aussi la qualité du service public, ainsi que la sécurité très pointue propre aux circulations ferroviaires.
La direction fait semblant de reculer : une nouvelle grève a eu lieu le 4 janvier avec 50% des cheminots du RER C en grève !
Nos grèves feront peut-être reculer la direction, mais les capitalistes, à travers l’état, voudront toujours essayer de tirer profit un maximum dès que possible. Peu leur importe la sécurité, les conditions de travail et les salaires. Le ferroviaire, aussi bien côté voyageurs que marchandises, ne pourra être un service public entier, gratuit et efficace que lorsque la SNCF sera re-nationalisée et sous la gestion des travailleurs en lien avec les besoins de la population. Cette gestion permettra en plus de réduire les autres moyens de transports vers un des moins polluants, tout en étant démocratique.
PEM
