Tati : Une reprise sur le dos des travailleurs

C’est selon la logique patronale actuelle que Fabien Ouaki, le PDG de Tati a fermé sa chaîne de magasin partout en France. Alors qu’il s’est fait des millions d’euros de bénéfices, il a décidé la fermeture de Tati pour des raisons de non rentabilité !

Article paru dans l’Egalité n°109

Face à cela les salariés se sont mis en grève pour sauver leur emploi. Seulement quelques magasins ont été  » sauvés  » par le groupe de Fabio Lucci mais en échange de centaines de licenciements.

La reprise de Tati par FL ne garantit aucun emploi sur la durée : ce sont les salariés des deux entreprises FL et Tati qui seront menacés par d’autres attaques patronales. D’autant plus que le repreneur restructure le groupe en cherchant à mettre les salariés en concurrence les uns par rapport aux autres.

Une lutte qui aurait du unir les salariés des deux groupes

Durant la grève de Tati en août dernier (qui aurait pu être préparée depuis un an qu’on sait que le groupe est en redressement judiciaire), il aurait fallu que les salariés de Tati décident en assemblée générale, comité de grève, de rencontrer les salariés de FL afin d’élargir la lutte. Les salariés de ces deux groupes ont tout à gagner à se rencontrer, à discuter pour se mobiliser ensemble et décider des actions à mener contre tout licenciement.

Cela aurait pu se faire si les dirigeants syndicaux n’avaient pas empêché les salariés de Tati de rencontrer ceux de FL comme cela s’est vu à Rouen où il n’y avait même pas d’assemblées de grévistes.

En conséquence, les premières lettres de licenciement sont déjà arrivées. Par exemple, au magasin Tati Rouen, 11 emplois sur 29 dont deux déléguées CGT, ont été supprimés par le groupe FL.

Aujourd’hui, les luttes de salariés contre les charrettes de licenciements ou les fermetures souffrent d’être isolées. Faire grève, appeler à la solidarité pour tenir, contacter les autres salariés menacés et populariser la lutte, ce sont les seuls moyens d’être plus forts face à l’offensive du patronat.

La Gauche Révolutionnaire a apporté son soutien à la lutte des salariés de Tati, notamment en faisant adopter des motions de soutien dans les syndicats pour le maintien de tous les emplois et de tous les magasins.

Par Fatima