Contre l’oppression des femmes [3/9] Agricultrices et paysannes en lutte pour vivre dignement !

La colère du monde agricole met en lumière un scandale : ceux qui nous nourrissent ne se paient pas. Parmi eux, les femmes sont les plus précaires, avec 400 € de revenu en moyenne, pour 70 heures par semaine ! Depuis 1976, elles ont droit à un remplacement sur leur ferme et à des indemnités journalières pendant leur congé maternité… Seulement 59 % le prennent. Certaines font le choix de ne pas avoir d’enfant pour des raisons professionnelles. Car c’est un parcours de la combattante pour toucher ces aides !

Depuis 1980, les femmes peuvent cotiser pour leur retraite. Avant elles ne cotisaient pas, travaillaient toute leur vie aux dépends de leur mari. Aujourd’hui 16 000 femmes ne cotisent toujours pas, reléguées aux tâches invisibilisées comme la transformation du lait en fromage ou la comptabilité, pourtant les plus importantes dans la rentabilité d’une ferme.

Les remarques sexistes sont encore subies, telles que : « il est où le patron ? », « Pourquoi tu veux t’installer ? Trouve toi d’abord un mari ! », « Laisse moi travailler, va donc plutôt me faire un café ».

Le refus des agricultrices de continuer à subir ces conditions rétrogrades s’exprime par la lutte actuelle, où elles prennent toute leur place !

Article paru dans notre journal l’Égalité n°221. Il est le 6ème de 9 articles d’un dossier de lutte contre l’oppression des femmes : Les politiques capitalistes n’éradiqueront jamais le sexisme !, Marine Le Pen, féministe ?, Agricultrices et paysannes en lutte pour vivre dignement !, Comment faire réellement progresser les droits des femmes ?, et La lutte contre les lgbt+phobies renforce la lutte pour le droit des femmes (et vice versa)