Contre l’oppression des femmes [4/9] Comment faire réellement progresser les droits des femmes ?

En France, l’égalité juridique et sociale entre les hommes et les femmes est aujourd’hui obtenue dans la loi. Mais dans la réalité, les inégalités sexistes persistent. Le fait qu’elles soient régulièrement mises en avant et débattues dans les médias n’y change rien. Mais alors comment obtenir une véritable égalité ?

Article par Rachel, paru dans notre journal l’Égalité n°221. Il est le 4ème de 9 articles d’un dossier de lutte contre l’oppression des femmes : Les politiques capitalistes n’éradiqueront jamais le sexisme !, Marine Le Pen, féministe ?, Agricultrices et paysannes en lutte pour vivre dignement !, Comment faire réellement progresser les droits des femmes ?, et La lutte contre les lgbt+phobies renforce la lutte pour le droit des femmes (et vice versa)

Le sexisme n’est pas une question morale

Si l’on regarde l’histoire, que ce soit sur le plan social ou juridique, les avancées des droits des femmes ont toujours été obtenues en lien avec l’évolution de leur rôle économique, c’est-à-dire avec leur statut de travailleuses. Plus les femmes sont investies dans le processus de production, plus elles sont en mesure de faire valoir leurs droits, à travers un rapport de force qui se constitue contre la classe capitaliste dominante. La persistance des inégalités et des violences sexistes est bien la preuve qu’on ne peut pas compter sur un gouvernement au service des riches et de la bourgeoisie pour obtenir l’égalité puisqu’il défend le système même qui produit cette oppression.

Un des cortèges de la manifestation du 8 mars 2024 à Paris

C’est au mouvement ouvrier de mener la lutte !

Qu’il y ait cette année un appel à la grève interprofessionnelle 8 mars est une très bonne chose. Cela doit être bien préparé et saisi pour montrer la place centrale qu’ont les travailleuses dans le fonctionnement de la société. En revanche, une journée de lutte qui ne s’appellerait que « grève féministe » comporte le risque de diviser travailleurs et travailleuses entre ceux qui se sentent déjà « féministes » ou non. Alors que le 8 mars est une journée de lutte contre la surexploitation des femmes, et où travailleuses et travailleurs sommes uni·es pour défendre nos intérêts face aux capitalistes et aux politiciens à leur service.

Face à ceux qui coupent les aides sociales, détruisent les services publics, réduisent les budgets pour les plannings familiaux ou les foyers d’accueil, etc., unissons-nous ! Il faut une lutte de masse qui lie l’égalité salariale au fait d’obtenir des salaires permettant à toutes et tous de vivre dignement, qui exige des services publics gratuits et de qualité, et qui combat l’oppression des femmes en s’en prenant à ses causes : l’exploitation capitaliste de la classe ouvrière !

À la Gauche révolutionnaire, nous participons activement à renforcer et développer la lutte contre le sexisme, sur les lieux de travail et d’étude, dans les syndicats, dans la rue… en n’y impliquant pas seulement les femmes, mais bien chaque camarade car le combat contre toutes les divisions sur lesquelles le capitalisme repose (sexe, genre, origine, religion…) est essentiel si nous voulons pouvoir renverser le capitalisme et construire le socialisme. Rejoins-nous dans ce combat !