Contre l’oppression des femmes [2/9] : Marine Le Pen, féministe ?

Depuis son arrivée sur la scène politique, l’ancienne représentante du Rassemblement National se dit « sensible à la cause des femmes » et prend régulièrement le parti de faire des déclarations en faveur de leurs droits. Elle se pose comme étant la candidate féminine par excellence, et souhaite par cela attirer un électorat féminin par un phénomène de sororité. Le Pen se dit pour l’égalité salariale, dénonce le harcèlement que vivent les femmes dans l’espace public.

Or, ces revendications cachent souvent une réalité bien autre : dans le journal L’Opinion, elle confie en 2016 qu’elle redoute que « la crise migratoire signe le début de la fin des droits des femmes ». Elle se sert de l’insécurité vécue par les femmes dans l’espace public ou des violences sexuelles ou conjugales pour accuser les personnes issues de l’immigration et joue sur la peur pour faire passer ses idées xénophobes. Ses prétendues positions d’égalité homme-femme ne sont qu’un masque, une apparence sur laquelle elle surfe pour obtenir de nouveaux électeurs et surtout de nouvelles électrices, en dissimulant derrière cela ses idées racistes, xénophobes et islamophobes. 

Par Clara, article paru dans notre journal l’Égalité n°221. Il est le 2ème de 9 articles d’un dossier de lutte contre l’oppression des femmes : Les politiques capitalistes n’éradiqueront jamais le sexisme !, Marine Le Pen, féministe ?, Agricultrices et paysannes en lutte pour vivre dignement !, Comment faire réellement progresser les droits des femmes ?, et La lutte contre les lgbt+phobies renforce la lutte pour le droit des femmes (et vice versa)