En quinze ans, la parole fascisante s’est libérée et des groupes d’ultra-réactionnaire s’installent dans des quartiers. Ils ont ouvert des bars et des locaux comme la citadelle à Lille, la traboule et le pavillon noir à Lyon, Le Local à Paris, La Taverne Bavaroise à Toulouse, à Bordeaux et à La Rochelle, deux commerces à Lyon. Il y a plusieurs centaines adhérents pour chacun des établissements. Les institutions sont complices en n’agissant pas et les habitants sont souvent seul pour s’organiser face a ce danger.
Mobilisons-nous tous ensemble pour faire reculer leurs idées racistes
Même si les chiffres du gouvernement ou de la commission nationale consultative des droits de l’homme montre une tendance la baisse des actes racistes, la parole fascisante semble se décomplexer. On le remarque avec la création de civitas ou de la manif pour tous et par le saccage de lieux d’ouverture et de tolérance.
Les agressions racistes se normalisent, que ce soit les horreurs commises par la police et protégées par les institutions avec l’affaire Théo ou d’Adama Traoré. Les médias ravivent d’animateurs stigmatisant les immigrés, les homosexuels avec des J.P. Pernaut, Zémour, Finkielkraut, Hanouna… Les descendants de troisième voix, d’ordre nouveau ou de l’action française (anciens groupuscules se réclament du fascisme) ont étendu leur réseau sur le net. Le nombre d’abonné au site de Soral Egalité et Réconciliation ou F de souche ne cessent d’augmenter. Comme au temps de la faculté d’Assas dans les années 70, ils s’organisent. Depuis le début des années 2010 avec la com’ « apéro saucisson pinard » en protestation aux prières de rue du quartier de la goutte d’or Paris, les groupuscules d’extrême droite ne cessent de se manifester. On se souvient de l’occupation de la mosquée de Poitiers ou plus récemment de la courte ouverture du bastion social Lyon. Bien que la plupart du temps peu nombreux. Leurs sorties font grand bruit sur les réseaux sociaux et dans les médias capitalistes. Quand le GUD ou Pédiga peinent en mobiliser quelques centaines d’entre eux, il faudrait retenir que ce sont les milliers de citoyens et militants qui se rassemblaient à Calais en soutien aux migrants. Ils restent largement minoritaire dans la société comme le montre les sondages ou 60% des français sont pour l’accueil des réfugiés; mais il faut sans cesse les combattre car ils prospèrent sur la misère.
Stoppons le FN et toute l’extrême droite par une lutte de masse
Depuis la crise mondiale du capitalisme en 2008, les différents gouvernements n’ont cessé de nous diviser pour mieux régner et pour nous imposer leur austérité budgétaire. Messiers Sarkozy et Hollande nous ont promis de faire barrage au FN, mais c’est une partie de leurs programmes réactionnaire qu’ils nous ont servi : la création du ministère de l’identité nationale, la redéfinition de la laïcité, la déchéance de nationalité… Ils ont jeté le trouble pour éviter les débats sur fond de casse sociale, la loi El Khomri, les retraites… Les capitalistes veulent continuer de nous faire perdre nos acquis sociaux et casser nos luttes par tous les moyens possibles.
Le durcissement du système capitaliste menace les emplois et nos conditions de vie. Cela devient vite la faute du voisin si il n’y a personne pour montrer les vrais responsables: les grands patrons, les actionnaires,les banquiers..
Le FN est le terreau utile et fertile à ces milices racistes et violentes, elles se servent de la misère sociale pour recruter et propager leurs idées. Avec 33,90% des votes exprimé en sa faveur au second tour de l’élection présidentielle de 2017, le FN obtenait plus de 10,6 millions de voix. Mais ce n’est pas sans rappeler qu’au premier tour la différence entre le Front National et la France Insoumise n’était que de 600 000 voix. Les politiciens et la bourgeoisie ont tremblé face à ce score. Pour eux, la menace que représentait Marine Le Pen au second tour n’est rien face au tsunami qu’aurait déclenché Jean Luc Mélenchon. Le rapport de force aurait été bouleversé.
Pour faire reculer le racisme il est nécessaire que les premiers concernés s’organisent et de développer une campagne de masse dans la population impliquant les syndicats les partis et les associations.en montrant le lien entre les mesures racistes et les politiques capitalistes. Un bon exemple est la marche pour l’egalite de 1983.
Néanmoins la lutte contre le capitalisme et le racisme qui y est inhérent est difficile sans un parti de masse des travailleurs et des jeunes(..) qui défendent les idées socialistes. C’est à dire la lutte pour une société débarrassée de la misère, de l’exploitation et du racisme,, pour une société tolérante.
C’est dans cet objectif que les militants de la gauche révolutionnaire luttent. Unissons nos forces, rejoins-nous.
Kevin et Mathieu