Contre l’oppression des femmes [1/9] : Les politiques capitalistes n’éradiqueront jamais le sexisme !

Lors de son élection, Macron a promis de faire de l’égalité homme-femme « la grande cause du quinquennat ». Mais revenons à la réalité, rien n’a changé. Les travailleuses et travailleurs se font toujours autant exploiter, avec autant d’inégalités sexistes. Ce sont encore les femmes travailleuses qui se prennent la crise avec l’inflation de plein fouet. En effet, 63 % des personnes payées au SMIC sont des femmes, et elles sont trois fois plus nombreuses que les hommes à temps partiel. Ce n’est pas pour leur bon plaisir, mais pour beaucoup, pour avoir le temps de s’occuper des enfants et de la famille. Il s’agit d’un calcul du foyer : choisir quel salaire conserver à 100 %, et c’est souvent le salaire des hommes qui est plus élevé. Et avec les absences au travail pour maternité ou problème de santé des enfants, les femmes travailleuses sont les dernières à voir les augmentations.

Article paru dans notre journal l’Égalité n°221. Il est le 6ème de 9 articles d’un dossier de lutte contre l’oppression des femmes : Les politiques capitalistes n’éradiqueront jamais le sexisme !, Marine Le Pen, féministe ?, Agricultrices et paysannes en lutte pour vivre dignement !, Comment faire réellement progresser les droits des femmes ?, et La lutte contre les lgbt+phobies renforce la lutte pour le droit des femmes (et vice versa)

Sans moyens alloués, pas d’actes concrets

Récemment, le Sénat a adopté le projet de loi visant à inscrire le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution et le Parlement va certainement en faire autant. Mais pour que ce genre de lois soient rendues concrètes, alors il faut que ça se traduise en moyens. Car les attaques actuelles sur les services publics empirent la situation des femmes, et particulièrement des travailleuses, et finalement compromettent, par exemple, le droit à l’IVG. Comment avorter sans hôpitaux de proximité, transports en commun gratuits, sans place pour des rendez-vous ?

Toutes les femmes subissent l’oppression sexiste aujourd’hui, mais pas de la même manière selon leur classe sociale ! Une femme bourgeoise n’aura pas de soucis d’accès à la santé, aux contraceptions, à l’avortement, elle peut aller dans des cliniques privées si besoin. Comme pour l’éducation, les bonnes écoles et études supérieures sont bien plus accessibles quand on en a les moyens.

Une lutte d’actualité que le mouvement ouvrier doit porter

Le sexisme reste ancré aujourd’hui. Les capitalistes profitent des discriminations pour exploiter et diviser encore plus les travailleurs et travailleuses. On peut faire bien changer progressivement les mentalités, combattre les violences faites aux femmes, tant que toute la société elle-même n’est pas égalitaire, nous ne pouvons pas obtenir l’égalité de fait. Les femmes peuvent théoriquement avoir les mêmes droits, les capitalistes utiliseront ce qu’ils peuvent pour nous diviser. Et tant que nous sommes dirigés par ces profiteurs qui cherchent à augmenter leur capital et pas à améliorer les conditions de vie de toutes et toutes, rien ne peut se résoudre ! À chaque fois que nous gagnons un droit, il est repris, comme cité ci-dessus, le droit à l’IVG, ou les droits à la formation, qui sont de plus en plus attaqués.

  • Pour une santé 100 % publique et gratuite ! La (ré)ouverture de plannings familiaux, de maternités… pour des soins, contraceptions, l’IVG vraiment accessibles à tou·tes !
  • L’égalité et la hausse des salaires, un vrai emploi, sans temps partiel imposé, pour toutes et tous. Aucun revenu sous 1 600 € !
  • Pour l’organisation des travailleur·ses dans des syndicats combatifs ; pour des campagnes militantes sur les salaires, la retraite, les congés menstruels, contre le harcèlement sexuel…!
  • Contre toutes les oppressions liées au genre, couleur de peau, religion… Égalité entre toutes et tous !