Tribune syndicale n°17 Face à un gouvernement de combat au service des capitalistes, il faut constuire une grève toutes et tous ensemble!

Avec l’arrivée du printemps, les luttes et les grèves se multiplient (grèves pour les salaires, dans l’Education nationale…) ! L’augmentation du nombre de luttes sectorielles et dans les entreprises manifeste un changement d’état d’esprit dans la classe ouvrière. Une nouvelle phase de la lutte des classes est en train de s’ouvrir !

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Ce n’est pas encore une vague de submersion mais nous avons le pouvoir de tourner la page d’une période difficile pour les travailleurs, marquée par la défaite sur les retraites – malgré un mouvement très massif – et l’inertie totale de la bureaucratie syndicale.Les travailleurs et des travailleuses expriment leur colère et leurs revendications, sur les salaires en particulier, à l’occasion des négociations salariales (NAO). Les revendications sont souvent communes : pour de meilleures conditions de travail, contre la casse des services publics et la précarité des personnels, contre les licenciements qui se multiplient alors que le capitalisme s’enfonce dans la récession.

S’affronter aux capitalistes et au gouvernement

Macron et Attal ont annoncé la couleur : le rythme des attaques contre le monde du travail, ainsi que la répression, ne vont pas ralentir. Au contraire, chaque semaine ou presque, une nouvelle annonce est faite d’une prochaine loi venant dégrader nos conditions de vie et de travail pour satisfaire les capitalistes et le patronat : nouvelle attaque contre les chômeurs, nouvelle casse du Code du travail, des services public, etc. Il va falloir construire la riposte toutes et tous ensemble contre Macron et les capitalistes.

Pour un 8 mars combatif !

Comme chaque année, nous serons mobilisé·e·s, pour les droits des femmes. Les inégalités femme-homme salariales et professionnelles ainsi que le machisme perdurent car ils sont l’expression sexiste de l’exploitation capitaliste et de la domination de classe de la bourgeoisie. S’il n’y aura pas d’émancipation de l’humanité sans émancipation des femmes, il n’y aura pas d’émancipation des femmes sans briser la domination des capitalistes sur la société… ce qui « sera l’œuvre de l’ensemble du prolétariat sans distinction de sexe » ! (Clara Zetkin)

Les capitalistes et leur personnel politique ne pourront donc jamais mettre en œuvre l’égalité (et ce, peu importe la sincérité plus ou moins grande de leurs intentions). De grandes avancées sont possibles, comme avec l’inscription de l’IVG dans la Constitution. Mais toute leur politique aggrave l’exploitation, et avec elle, les oppressions spécifiques (c’est le cas du sexisme mais aussi du racisme, etc). On l’a vu une nouvelle fois avec la réforme des retraites de l’année dernière qui va toucher plus encore les salariées qui subissent les plus petits salaires en moyenne, la précarité, le temps partiel subi, les interruptions de carrière, etc.

C’est à nous, salarié·e·s, et au mouvement ouvrier de prendre la tête de ce combat. Cette année un appel à la grève « féministe » a été lancé par diverses organisations syndicales, associatives, etc. C’est un pas en avant que le 8 mars soit une journée de grève. L’appel doit se renforcer en se clarifiant. La majorité des travailleur·ses ne feront pas grève car ils/elles se sentent « féministes » ou pas (ce qui est un faux débat) mais pour défendre leurs propres intérêts, même s’ils sont archi d’accord avec le mot d’ordre d’égalité. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un véritable appel à la grève interprofessionnelle pour revenir à une véritable journée de lutte de notre classe sociale pour l’amélioration des conditions de vie/travail de toutes et tous, contre l’exploitation capitaliste et la surexploitation et l’oppression des femmes.

Le 19 mars, toutes et tous en grève contre la politique de Macron !

Alors que le gouvernement a annoncé 10 milliards d’euros de coupes sur le budget de l’Etat, les agents publics des 3 versants de la fonction publique (Etat, hospitalier, territorial) sont appelé·e·s à la grève en intersyndicale pour la revalorisation de leur salaire.

Alors que les luttes reprennent en vigueur et que les bas salaires et la vie chère pourrissent la vie de millions de travailleurs et de travailleuses du privé comme du public, le 19 mars devrait être une journée de grève interprofessionnelle pour les salaires, contre l’austérité et la défense des services publics. Tous les syndicats du secteur public et les syndicats des entreprises privées, particulièrement s’ils sont en lutte, doivent se saisir du 19 mars, y appeler en faisant campagne pour convaincre de se mettre en grève et participer aux manifestations.

Ce printemps, construisons un mouvement contre Macron et les capitalistes !

La multiplication des luttes, dont un certain nombre gagnent au moins partiellement, est une nécessité pour que la question du « tous ensemble » puissent être concrètement à nouveau posée.

Les équipes syndicales doivent organiser des distributions de tracts dans leur entreprise, des heures syndicales et des assemblées générales pour définir ensemble les revendications (quelle hausse de salaires, combien d’embauches sont nécessaires, organisation du travail…), encourager l’ensemble des travailleurs à construire des grèves solides dans leurs propres secteurs (à l’image de l’Éducation nationale dans certaines régions et des grèves pour les salaires) et de construire un mouvement d’ampleur pour lutter contre la politique de Macron, contre l’exploitation et des bas salaires au sein des entreprises, contre la casse des services publics….

Il faut exiger de nos directions syndicales d’aller dans ce sens et d’appeler à une suite rapide au 19 mars qui doit être un début d’un tel mouvement de tous et toutes ensemble, du privé et du public.

Au-delà de la nécessité de gagner par des mouvements de grève sur nos revendications immédiates vitales, il faut engager des discussions sur comment on peut dégager Macron et son gouvernement et sur la nécessité de s’organiser et de construire un parti qui peut amener une véritable alternative au système capitaliste : un parti des travailleurs de masse qui défend sans compromis les intérêts des travailleurs et des jeunes et qui lutte pour une société débarrassée de l’exploitation capitaliste, de la misère, des guerres et des discriminations : le socialisme.

Les militant·es syndicalistes de la Gauche révolutionnaire militent pour un syndicalisme de lutte, de masse et de classe, pour le renversement du capitalisme et pour une société socialiste.

Rejoins-nous !