Les travailleurs sont prêts à rentrer dans une lutte massive, mais seulement si c’est pour gagner des avancées sociales. Les journées de mobilisation interprofessionnelles nationales appelés par les syndicats comme le 24 septembre permettent aux plus déterminés d’exprimer leur colère et faire monter la pression. C’est important de pouvoir se retrouver avec les travailleurs les plus combatifs et de discuter des moyens que l’on pourrait utiliser pour que des millions de travailleurs entrent en grève.
Article publié dans l’Egalité 197
Besoin de combativité
Le pourcentage de syndiqués reste faible à un niveau de 6 à 8 % de la population active. Pour que les syndicats gagnent en crédibilité, ils doivent se faire les porte-paroles des travailleurs. Il y a une volonté de construire des organisations fortes. Elles le seront seulement si elles sont guidées par la volonté d’aiguiller notre classe sociale contre le
capitalisme et ses représentants. Discuter avec nos ennemis de classe n’est pas une mauvaise chose, mais il faut que tout nous soit rapporté. Il ne devrait pas y avoir de secret dans ce qui se dit pendant les rencontres avec le gouvernement et le MEDEF.
Pour donner l’envie aux travailleurs d’avoir confiance en leurs syndicats, il faut leur donner la possibilité de se plonger entièrement dans les débats. La vérité est que les capitalistes veulent garder une part toujours plus grosse du gâteau. La majorité des travailleurs savent qu’il faut faire grève générale pour influer sur le cours de l’histoire comme en 1936 ou en mai 1968, donc c’est cela que nous devrions essayer de préparer.
FO mobilise le samedi 21 septembre avec une manifestation. Pourquoi pas. Mais cela devrait être dans la perspective de faire passer des revendications et d’avoir déjà d’autres dates de prévues dans le cadre d’un plan de lutte, jusqu’à l’obtention d’avancées revendicatives. La CGT et SUD ont un coup d’avance avec la journée nationale de grève le 24 septembre. Mais le problème reste entier : construire un rapport de force sur le long terme. Nous sommes nombreux à vouloir stopper la casse des services publics, avoir un travail décent…, mais la seule solution est de dégager les capitalistes.
C’est l’idée qui doit circuler entre tous les travailleurs pour qu’elle devienne une force. Utilisons les voies traditionnelles et tous les canaux possibles pour construire la grève qui mettra à mal l’économie capitaliste. Ce sera un premier pas pour envisager de vivre dans un monde meilleur.
Par Mathieu Jardin
