Faire avancer le débat pour un nouveau parti des travailleurs pour le socialisme

Les élections de 2022 ont montré une progression de l’idée de se débarrasser de Macron avec 7,4 millions de voix pour Mélenchon notamment. Les candidatures NUPES combatives ont été largement soutenues. La FI, à la tête de la coalition électorale, doit prendre cela au sérieux. Le potentiel politique est là, il serait assez dramatique de le laisser retomber. Avec la Nupes, le risque est de mettre de coté le caractère anticapitaliste et combatif de certaines mesures du programme de la France insoumise. Or, c’est ce qui fait tout son intérêt et sa raison d’être après les années Hollande.

Article par Leïla Messaoudi, paru dans l’Egalité n°212

D’un autre côté, toute une partie des syndicalistes, des équipes combatives qui luttent dans leur secteur sont démunies face à l’absence de perspectives politiques des grands mouvements de lutte de ces dernières années (loi travail, gilets jaunes, mouvement des retraites de 2019…).

Aucun doute que si la FI, avec toutes ses limites, se transformait en un vrai parti autour de ses groupes d’action et appelait celles et ceux qui l’ont soutenue aux élections à rejoindre, pour mettre en débat et construire une telle perspective politique, une partie des jeunes et des travailleurs le ferait, y compris parmi les couches militantes actives syndicales et politiques.

Pour un nouveau parti des travailleur·ses

Fondamentalement, il nous faut notre parti, un outil solide, ferme sur le programme et suffisamment ouvert, inclusif et démocratique pour faire de la politique au quotidien localement, dans les luttes et les élections. Et il n’y aurait aucun problème à ce que les courants d’idées du mouvement ouvrier qui veulent militer ensemble et discuter s’y retrouvent. Ce nouveau parti regrouperait toutes celles et ceux qui veulent lutter contre la politique de Macron, rejettent le RN et ne veulent plus des politiques au service des capitalistes ni même des bourgeoisies des centre-ville comme celles menées par le PS quand ils sont aux affaires. Il devrait nécessairement s’adresser aux travailleurs et ainsi avoir un fort caractère de classe, à la hauteur de la brutalité du Capital et de ses partis, LaRem, LR et le RN.

Permettre aux débats stratégiques d’avoir lieu

D’ailleurs, nombreux s’accordent sur la nécessité d’en finir avec le capitalisme pour que les êtres humains puissent vivre mieux sur la Terre dans un environnement sain. La Gauche Révolutionnaire, organisation marxiste révolutionnaire, défend que cela ne pourra pas se faire sans que la classe ouvrière elle-même prenne le pouvoir politique entre ses mains et arrache les richesses des mains des capitalistes. Jean-Luc Mélenchon et d’autres, quant à eux, défendent une approche réformiste de« révolution citoyenne ». Dans les situations révolutionnaires récentes, comme en Tunisie, aucune force (parti ou syndicat) n’a défendu le rôle déterminant des travailleurs pour faire gagner le mouvement de masse, laissant penser que la mobilisation citoyenne suffirait. Ça n’a pas fonctionné. Ce type de débats est très important et ils sont intimement liés aux revendications qu’on défend tous les jours. Pourquoi nous défendons des monopoles de service public de la finance, Santé et autres, pourquoi il faut batailler pour une hausse massive des salaires plutôt qu’une taxe sur les superprofits…

Un nouveau parti des travailleurs permettra de confronter dans la pratique ces analyses et de faire avancer la perspective du socialisme face au capitalisme à travers l’action et la discussion sur le programme nécessaire pour gagner face à Macron et aux capitalistes. À notre échelle, c’est ce que nous faisons dans les groupes d’action avec d’autres insoumis, mais aussi dans l’ensemble des activités politiques et syndicales de nos militant·es. Rejoignez la Gauche révolutionnaire !

Le rôle des révolutionnaires dans le mouvement ouvrier :