Transports gratuits !

Dans le dernier n° de l’Egalité, nous critiquions les récentes hausses de tarif des transports en commun supérieures à l’inflation, notamment en région parisienne, et nous rappelions notre revendication de gratuité totale, pour des raisons écologiques aussi bien que sociales.

Article paru dans l’Egalité n’°104

Au moment où L.O. et la L.C.R. négocient leur union pour les élections régionales de 2004, espérons que ce mot d’ordre ne sera pas oublié. Ce serait une occasion supplémentaire de s’opposer aux mauvais coups gouvernementaux. Dans le budget de l’an prochain, on va en effet supprimer les subventions aux réseaux de transports en commun de province. Les villes et les agglomérations qui, grâce à ces aides de l’Etat, peuvent faire circuler bus, tramways et métros à un prix pas trop prohibitif vont devoir soit augmenter les tarifs au détriment des usagers, très souvent modestes, soit augmenter leurs propres subventions au détriment des impôts locaux qui sont beaucoup plus injustes que les nationaux (presque tout le monde paie la taxe d’habitation alors que la moitié des contribuables est exonérée de l’impôt sur le revenu).

A moins que les élus locaux ne se rebiffent, mais beaucoup appartiennent à l’U.M.P. ou dépendent de sa bienveillance pour les prochaines élections. Alors…

Une fois que les provinciaux auront trinqué sans trop rechigner, le gouvernement s’attaquera aux subventions de la R.A.T.P., de la S.N.C.F. Banlieue et des compagnies privées de bus de grande banlieue. Les millions d’usagers concernés ne manqueront pas de réagir, même si les structures de lutte appropriées manquent encore. Mais la propagande officielle s’ingéniera à les présenter comme des privilégiés et il y aura des parisiens pour se sentir culpabilisés et des provinciaux pour se laisser duper après s’être fait gruger. Comme pour les retraites, la division risque de marcher si nous ne prenons pas les devants.

Alors, plus que jamais, disons non aux augmentations passées présentes et à venir et réclamons la gratuité des transports en commun.

Par Jacques Capet