En juin 2020, les patrons de Renault se sont vu accorder un prêt de 5 milliards d’€ de l’État tout en annonçant un plan de suppression de 15 000 emplois dans le monde dont 4 600 en France.
Cela démontre que le gouvernement et les patrons n’agissent que pour leurs profits et que les travailleurs, ils les vomissent.
En mars 2020 un accord d’entreprise APLD (Activité Partielle Longue Durée) a été signé avec FO-CFDT-CGC CFE. Une aubaine pour la direction qui fait prendre en charge les salaires pendant les baisses d’activités par les allocations Pôle Emploi. De plus, l’accord permet la mise au chômage sans délai de prévenance : il n’y a pas de boulot, tu es renvoyé chez toi. Phénomène de plus en plus fréquent avec les problèmes d’approvisionnement de pièces électroniques. Même les plannings ne sont plus connus à l’avance.
Renault a décidé de liquider les Fonderies de Bretagne et les salariées sont en grève depuis plusieurs mois. Il s’est déjà séparé en juillet de sa filiale Fonderie du Poitou Fonte laissant des centaines de salariés sur le carreau. La maintenance est externalisée sur certains sites comme à Guyancourt, créant une grande colère des salariés qui s’y opposent. A Flins, c’est 1 000 travailleurs de l’ingénierie qui vont être dégagés. Le climat social est au pourrissement, les conditions de travail se détériorent, c’est la course aux ruptures conventionnelles.
Début septembre 2021, un nouveau coup de couteau de la direction a tailladé les travailleurs. Les actionnaires veulent se débarrasser de 2 000 travailleurs en plus et réduire les volumes des sites. L’idée, c’est de faire payer la transition environnementale aux travailleurs et aussi produire moins mais à plus forte plus-value. Dans le cadre de l’accord 22-24 la direction ne veut plus payer la pose de 20 min, vole une partie des RTT, augmente le volume d’heures annuel, diminue la majoration des heures supplémentaires et oblige à travailler 8 samedis par an.
Une explosion de colère est en train de s’exprimer majoritairement dans les usines Renault, notamment à Cléon où des centaines de salariés sont en grève régulièrement depuis plusieurs semaines.
Nous devons apporter tout notre soutien aux travailleurs qui luttent pour leur survie face à un capital qui se nourrit de leur souffrance.
Par MTH, article paru dans l’Egalité n°207