Le nouveau calcul, à compter du 1er juillet 2021, impacterait plus de 1,15 million de travailleurs privés d’emploi. Sous couvert de s’en prendre aux petits emplois, le gouvernement s’attaque en réalité aux travailleurs précaires qui sont dans cette situation entre autres par leur politique de destruction du Code du travail. 2 milliards d’euros « d’économies », c’est le véritable objectif de Macron, tout cela en pleine crise sanitaire et économique qui plonge des millions de personnes dans toujours plus de précarité !
Un calcul modifié pour casser l’indemnisation
Le gros de l’attaque repose sur le calcul du Salaire Journalier de Référence (SJR) : c’est la moyenne des salaires des périodes travaillées permettant ensuite de calculer le montant journalier de l’allocation chômage. Avec la contre-réforme de Macron, le SJR fera une moyenne des revenus journaliers des périodes travaillées et chômées ! Autant dire que ce n’est plus du tout un « Salaire Journalier » moyen ! Ainsi les travailleurs qui ont des petits contrats au SMIC verront leurs allocations chômage passer de 980 € à 650 € par mois ! En moyenne, on s’attend une baisse de 30 % des allocations.
Ouvrir des droits sera aussi plus difficile, il faudra 6 mois de travail pour ouvrir un droit contre 4 aujourd’hui. Pour le rechargement des droits il ne faudra plus un mois de travail, mais 6 !
Cinq travailleurs privés d’emploi sur dix ne sont déjà pas indemnisés, cette tendance va empirer ! L’allocation chômage était avant tout une protection sociale pour les travailleurs. Cette contre-réforme c’est continuer de casser cette sécurité. Refusons cette « réforme », entrons massivement en lutte contre Macron et ses plan pourris, pour la conquête de nouveaux droits réellement protecteurs donc suffisants et pour tous les travailleurs privés d’emploi !
Par Yohann, article paru dans l’Egalité n°205
Intermittents durement impactés par la réforme
Ces 110 000 travailleuses et travailleurs de la culture ont un régime chômage différent. Ils ont régulièrement des périodes de chômage involontaire, mais la réforme de Macron ne les épargnera pas ! Désormais pour ouvrir des droits, ils devront justifier de 3 mois de travail sur les 12 derniers mois contre 4 dans les 24 derniers aujourd’hui. Pour le gouvernement, confinements, couvre-feux et fermetures des lieux culturels ne semblent pas être des freins pour trouver un contrat…
Les intermittents en lutte exigent une nouvelle année blanche pour ne pas être sans ressources du tout et exigent le retrait de cette contre-réforme pourrie !