La lutte, tous ensemble c’est maintenant ! Ni Valls-Hollande, Ni Sarko Ni Le Pen !

Manifestation du 8 octobre 2015 à Paris, pour l'emploi et les salaires
Manifestation du 8 octobre 2015 à Paris, pour l’emploi et les salaires

Bas salaires, précarité, licenciements… Assez !

La lutte, tous ensemble c’est maintenant ! Ni Valls-Hollande, Ni Sarko Ni Le Pen !

Editorial du dernier numéro de l’Egalité, le journal de la Gauche Révolutionnaire

84% des Français ne croient plus en la promesse gouvernementale d’une diminution du nombre de chômeurs 2016. Et pour cause, presque 4 ans après l’élection de Hollande, non seulement le chômage atteint des records, mais en plus il n’est pas près de reculer de l’aveu même de la ministre du « travail » Myriam El Khomri. Et pour cause, avec le recul de l’âge de départ à la retraite dû aux attaques successives des gouvernements, il n’y a plus que 700 000 départs à la retraite par an pour 800 à 850 000 entrées sur le « marché » du travail. Si on ajoute à cela les fermetures d’entreprises, les réductions d’emploi dans les grandes entreprises et les services publics (- 1400 emplois à la SNCF en 2016, – 5 000 par an en moyenne à La Poste, – 2 000 à la Société Générale), non seulement la situation ne va pas se stabiliser mais les inégalités vont même s’aggraver. Les emplois créés sont de plus en plus précaires et sous payés, et de courte durée : 84% des embauches se font en Contrat à durée déterminée.

Plus de 14% de la population française vit sous le seuil de pauvreté, et plus de 3,5 millions de personnes sont inscrites au chômage, tandis que plus de 3,2 millions ont un emploi précaire. Il suffit de comparer : les 10 personnes les plus riches de France ont une fortune totale de près de 186 milliards d’euros ! Autrement dit largement de quoi donner un emploi, un toit, un avenir, à des millions de personnes.

Mais évidemment, aucun politicien du système, du PS au FN en passant par les «Républicains» ne va toucher à cet état des choses. Pire encore, chacune des mesures qu’ils prennent ou disent vouloir prendre, aggrave les choses. Ainsi, après plus de 3 170 suppressions d’emplois dans les Finances publiques ces 5 dernières années, le ministère en annonce 2 130 autres… Pendant ce temps, la fraude fiscale (la vraie, celle des riches) atteint des sommets : au moins 60 milliards d’euros ! Mais soyons sûrs que les médias et les politiciens vont nous raconter que le problème reste les trop forts impôts en France qui font fuir les « riches ». Ces même riches qui, dans les grands groupes qu’ils possèdent exploitent des centaines de milliers de personnes à coup de bas salaires ou de contrats précaires.

Fort courageusement (!), le gouvernement a décidé une hausse du SMIC de 6 euros par mois en 2016… Mais dans le même temps il laisse les banques augmenter leurs tarifs, lesquels s’établiront en moyenne à plus de 190 euros par an, le simple compte en banque étant désormais payant. De même, une nouvelle taxe sur le diesel est mise en place, de 3,5 centimes par litre. Ou encore le prix du timbre qui va augmenter de 3,6 % alors qu’il y a de moins en moins de postiers…

Autrement dit, Valls et Hollande vont encore faire du bruit, et Le Pen, Sarkozy et les autres vont faire du bruit sur le bruit. Pendant ce temps, comme la fin de l’année 2015 l’a montré, les résistances vont continuer, les grèves se multiplier. D’une part, de nombreuses négociations sur les salaires, les NAO, vont commencer, et devant les chiffres des bénéfices des grandes entreprises, il y a largement les raisons d’entrer en lutte et surtout de pousser à une lutte d’ensemble de tous les travailleurs pour l’augmentation des salaires. Il y en a assez de ces conditions de travail insupportables pour des salaires insuffisants !

Nous sommes des millions à ne plus vouloir de ces guignols, qu’ils soient au gouvernement ou qu’ils aient envie d’y être. Parce qu’aucun d’entre eux ne remet en cause les responsables de nos problèmes, les capitalistes et les médias et politiciens à leur service. Les grèves de 2015 ont montré que la colère monte devant les injustices. Il faut qu’en 2016 nous transformions cette colère en révolte collective, contre ce système capitaliste qui écrase des millions de personnes, en nous regroupant, en nous organisant, qu’on soit travailleur, chômeur, lycéen, étudiant, retraité, homme ou femme, quelles que soient nos origines, pour lutter tous ensemble, car nous sommes une écrasante majorité qui peut, si elle s’unit, changer cette société !