Depuis le 1er octobre la contre-réforme de l’assurance chômage est entrée en vigueur. Fini de faire la moyenne des périodes travaillées comme base de calcul pour l’assurance chômage. Désormais, ce sera un système de bonus/malus – dont on cherche encore les bonus d’ailleurs ! Pour tout droit au chômage calculé à partir du 1er octobre, il sera pris en compte les battements entre deux missions ou CDD : ce qui constituera des malus qui feront baisser le taux de l’allocation. On estime qu’il y aura 1,1 million d’allocataires impactés par une baisse de leurs allocations.
C’est une attaque contre notre système de protection auquel on cotise tous. Maintenant, deux travailleurs qui ont par exemple 8 mois de contrat, avec le même salaire, auront cotisé autant, mais pourront avoir deux allocations avec 30 % d’écart. Les travailleurs précaires – et surtout les travailleuses ! – sont doublement punis.
Le prétexte du gouvernement pour passer en force serait pour inciter les chômeurs, qui ne sont que des feignants selon eux, à la reprise d’emploi. Or, il y a un emploi pour 13 chômeurs ! Et puis il faut voir les conditions de ces « emplois »… Leur seule volonté, c’est de détruire les droits des travailleurs, dans la continuité du code du travail, les retraites… Une raison de plus de se battre contre toute cette politique, pour l’abrogation de ces contre-réformes et pour la conquête de nouveaux droits et protections sociales.
Les agents pôle emploi aussi visés
Les travailleurs de Pôle Emploi, en plus d’avoir à s’occuper de 450 privés d’emploi chacun, font aussi psychologues et garants de la bonne application de cette réforme de misère. Quand on travaille à Pôle Emploi, on a un CDD de 18 mois, un SMIC, des semaines de 37 heures et 450 personnes à gérer. Et maintenant avec cette réforme, on portera un bracelet électronique. Les bracelets, reliés ensemble, sonneront dès qu’il y a agression. Tous les travailleurs de l’agence devront essayer de calmer la personne. Il faut dire qu’avec cette réforme, plus d’une personne se retrouvera dans la misère !
Articles parus dans l’Egalité n°207
