Depuis mercredi dernier la grève a démarré à l’entrepôt de Valence suivi par les entrepôts de Dourges et Sénart et les magasins le week-end. La quasi-totalité des CDI sont en grève dans les entrepôts et ils laissent passer les camions au compte-goutte. Ils tiennent les piquets de grève dans le froid et ils ont besoin de soutien. La direction a mis en place une augmentation de 40 euros brut après les négociations annuelles obligatoires mais lorsque les salariés ont appris les chiffres ils ont vu que le compte n’y était pas.
Un gréviste de Sénart : « On aurait pu se contenter de 40 euros bruts, les autres années on avait eu 15 euros mais on a appris le record de 9 milliards de chiffre d’affaires et que les plus hauts salaires vont se partager 10 millions d’euros. »
A Sénart, certains se voyaient juste faire 2 heures de grève mais en voyant le succès de la mobilisation, personne n’est rentré et ils sont encore en grève aujourd’hui. Ils ont pris confiance en eux mais aussi pris conscience que ce n’est pas en une journée qu’ils obtiendraient satisfaction.
L’ampleur du mouvement est inédite pour cette entreprise. Tous les syndicats participent pour l’instant ce qui témoigne du ras-le-bol des travailleurs qui n’arrivent pas à vivre correctement de leurs salaires. ‘’Si on n’a pas deux salaires à la maison on ne peut pas vivre.’’
La plupart (caristes, manutentionnaires) sont payés au Smic ou un tout petit plus pour des métiers pénibles avec de lourdes charges à porter. Même si la mécanisation se développe pour les petits colis, cela reste essentiellement de la préparation de commande manuelle. Toutes les enseignes du bricolage et de la logistique se sont bien gavées pendant la crise du Covid avec les commandes internet, et les travailleurs ont été en première ligne. Il est temps de récupérer les profits.
L’intersyndicale demande au minimum une augmentation de 80 euros brut et le paiement des jours de grève. Leroy Merlin a largement les moyens de satisfaire ces revendications !
Vous pouvez soutenir la grève en donnant sur la cagnotte et en allant sur les piquets.
