IKEA , les travailleurs-ses relèvent la tête !

Ikea a été une des entreprises gagnantes du covid avec de très bons résultats notamment avec la vente par internet mais les salariés des entrepôts n’ont même pas eu la prime Macron.

Piquet de grève à IKEA logistique Châtres (77) le 12 juin 2023

En 2022 les bénéfices de IKEA sont en recul à cause de l’augmentation des prix des matières premières et des coûts de transports mais elle réalise tout de même 700 millions d’euros de bénéfices. Alors que IKEA répercute l’inflation sur ses prix, l’entreprise ne veut pas augmenter réellement les salaires des travailleur-ses. Pour cette année que ça soit les magasins ou les entrepôts qui sont deux entités économiques différentes, la direction propose 4 % alors que l’inflation est à 6 voir 15 % pour la nourriture. C’est une arnaque car IKEA propose son augmentation au 31 août alors que la convention collective va augmenter plus que cela en septembre pour la quasi totalité des niveaux. Au final l’entreprise ne donnera donc que l’augmentation conventionnelle obligatoire et rien d’autre. Le même coup a été fait l’année dernière.

Débrayage !

Mais cette année ça ne passe pas. Environ 1 000 salariés des magasins ont débrayé le 20 juin pour protester contre cette non augmentation des salaires à l’appel de l’intersyndicale. Il y a eu entre 30 % et 80 % de grévistes selon les sites.

Dans les entrepôts aussi, à Chatres en Seine-et-Marne, le 12 et 13 juin il y a eu des débrayages avec 80 % de grévistes le deuxième jour et certains ont fait la journée entière. Le mouvement est venu poussé par la base, avec le soutien de la CGT, puis des autres syndicats. Selon les salariés sur place la lutte ne va pas en rester là. La direction a diminué l’équipe de suppléance du week-end et étudie la possibilité de l’arrêter et de faire travailler les deux équipes de semaine sur 6 jours ouvrables avec le samedi. Ils auraient donc le dimanche plus un autre jour de repos sur certaines semaines au lieu du weekend. Cette question est très sensible, et les salariés promettent un mouvement dur là-dessus : « On est déjà payé au SMIC plus des primes et on soulève plusieurs tonnes par jour alors si il faut bosser aussi le samedi ça ne passera pas !« .

Les syndicats doivent préparer la bataille et continuer la lutte sur les salaires. Une coordination entre les magasins et les entrepôts sera nécessaire comme la grève à Leroy Merlin avait su le faire en 2021.