L’intersyndicale appelle à la grève le 17 septembre contre la réforme du collège, et à une manifestation nationale en octobre comme suite aux fortes grèves de mai-juin. Les directions syndicales n’ont pas tardé à relancer le mouvement, à lier avec la journée interpro du 8 octobre, ce qui est propice au développement des luttes.
Mais borner le conflit aux seuls collèges freine la mobilisation et rend difficile une lutte massive alors que tous les personnels de l’éducation souffrent de la politique d’austérité et des réformes du gouvernement : la réforme des rythmes scolaires n’est pas digérée, les effectifs par classe continuent à gonfler … La mobilisation du 17 a besoin d’être massive et de dépasser les limites de l’appel pour mettre les directions syndicales sous pression. Un mouvement de grève durable dans l’éducation est possible, mais dépend aussi du développement et de la force d’une grève interprofessionnelle après le 8 octobre.
Le 11 juin, les AG de grévistes ont souvent adopté des motions réclamant une journée de grève de toute l’éducation. Le refus de la FSU, syndicat majoritaire, de prendre ses responsabilités et de suivre ces demandes va peser parce la perspective d’une victoire complète s’éloigne. Il est pourtant possible que les personnels de tous les secteurs de l’éducation s’emparent de cette journée et soient en grève. C’est dans ce sens qu’il faut pousser auprès des enseignants, et dans les AG qui doivent se tenir dans les collèges, les lycées, les écoles.
Par Luc de Chivré