Stop aux profits sur nos vies ! Pour une santé publique, gratuite et de qualité !

En pleine 7ème vague de coronavirus, certains services d’urgence se préparent à fermer pendant l’été par manque de moyens. Avec la création d’un énième numéro vert anti-covid ou canicule, le gouvernement Macron maintient sa politique antisociale en fermant des lits et réduisant les effectifs de personnels de santé. Les conditions de soins sont donc dégradées, avec des délais très longs pour une consultation ou des files d’attente interminables dans les urgences qu’il reste. Quant aux hospitaliers, ils réalisent des heures supplémentaires sans fin à cause du sous-effectif de soignants et certain-es se retrouvent obligés de réduire leurs vacances alors qu’ils sont épuisés.

C’est la même situation critique dans les hôpitaux psychiatriques. Alors que le nombre de patients augmente depuis les confinements, il manque des structures avec des soins spécialisés.

Article paru dans l’Egalité n°211, par Anaïs

Piquet de grève au CHU de St-Étienne le 8 juin 2022 pour un plan d’embauches

Manque de médecins

Un quart des étudiants en médecine souffrent de dépression car ils sont exploités comme stagiaires ou internes avec des gardes et des responsabilités comme s’ils étaient soignants diplômés. La limite d’admis en médecine ou numerus clausus provoque une compétition inhumaine entre les étudiants et inégalitaire par le biais de prépas privées et elle ne permet pas de former assez de médecins.

C’est pourquoi, il est fait appel, en France, à environ 4500 médecins diplômés à l’étranger qui vivent dans des conditions très précaires. Ils seraient placés sous la responsabilité d’un praticien hospitalier et payés deux fois moins qu’un collègue de même ancienneté.

Manque de moyens ?

Les économies sur le système de santé publique coûtent la vie à de nombreux patients pendant que les plus riches spéculent leurs milliards dans les cliniques, laboratoires ou EHPAD privés. Ces établissements touchent à la fois des aides publiques et des honoraires exorbitants. Le groupe Orpéa, au cœur d’un scandale de maltraitance des patients par manque de personnel, a enregistré une hausse de son chiffre d’affaire de 9,2 % en 2021 (4,2 milliards d’euros) et des bénéfices brut de 1,06 milliards, soit une marge de profit de presque 25 % sur le dos des personnes âgées.

D’ailleurs, la Sécu connaît un déficit qui est augmenté par les versements vers les cliniques privées et autres spécialistes indépendants qui facturent à la hausse leurs consultations. Ce déficit permet au gouvernement de justifier la baisse des prises en charge et donc de favoriser le système des mutuelles privées. C’est inacceptable car cela augmente l’inégalité d’accès au soin entre les individus.

Les grèves et luttes se multiplient car les hôpitaux publics craquent, et elles vont se dérouler tout l’été. Il va être indispensable de les soutenir. La France insoumise veut déposer une « loi Santé » à l’Assemblée, cela doit aider aux luttes !

Revendiquons une réforme santé qui dise :

  • embauche massive de personnel, soignant et non-soignant, et hausse des salaires
  • rendre publics l’ensemble des cliniques, laboratoires et maisons de retraite : santé 100 % en service public géré démocratiquement par les travailleurs
  • augmentation du numerus clausus en faculté de médecine
  • prise en charge à 100 % des frais médicaux