Grèves à venir : préparons ensemble la contre-offensive !

Depuis mars 2020 et le début de l’épidémie en France, les travailleurs et les jeunes n’ont pas pu se retrouver pour manifester la colère qui est partout présente. Pendant cette année et demi sans luttes à une échelle large, Macron, le gouvernement et les capitalistes n’ont pas été gênés pour continuer leur politique de casse des services publics, de l’assurance chômage, des retraites, de nos conditions de travail… Des journées de grèves sont annoncées à l’initiative des syndicats (CGT, Sud, FSU, FO), le 14 septembre dans la santé, le 23 dans l’éducation et le 5 octobre dans une journée unitaire interprofessionnelle. Le retour sur le chemin de la lutte de la classe ouvrière et de ses syndicats  ?

Des grèves qui doivent préparer une lutte de masse

Ces journées seront sûrement suivies par les syndicalistes et les militants. Dès maintenant, en particulier pour le 5 octobre, il faut que ces grèves soient très bien préparées dans les boîtes et dans les quartiers pour rassembler plus largement les travailleurs et les jeunes. Il faut également un plan d’action ne se limitant pas au 5 octobre afin de permettre à tout le monde de pouvoir rejoindre la lutte tout en l’intensifiant. Seule une lutte déterminée de tous les travailleurs et des jeunes permettront d’arrêter les capitalistes et leur gouvernement ainsi que de gagner de nouveaux acquis, au risque que sinon pour le début 2022 toute la colère politique n’ait que les élections pour s’exprimer.

Clarifions nos revendications

Il nous faut des revendications unifiantes pour rassembler tous les travailleurs quelle que soit leur profession et qui permettent de mobiliser directement sur les lieux de travail. Conditionner les aides pour les capitalistes à des critères sociaux et environnementaux n’est pas une revendication juste ni crédible d’ailleurs : on ne doit rien attendre des multinationales en matière d’exploitation des travailleurs et de la nature. Revendiquer les 32h par semaine n’est pas faux, si on dit aussi sans perte de salaire, mais ce n’est pas là-dessus que les travailleurs vont entrer en action vu le rapport de force.

Ne limitons pas non plus les choses au pass sanitaire et à la vaccination qui divisent.

Nous proposons ceci comme base de discussion pour démarrer la lutte :

  • Augmentation des salaires, des retraites et minimas sociaux, smic à 1600 net, +300 euros pour tous
  • Embauches dans les entreprises en fonction des besoins déterminés par les travailleurs
  • Pour un plan d’urgence pour les services publics, des moyens à la hauteur des besoins
  • Non aux contre-réformes du chômage et des retraites, retrait des lois liberticides
  • Pas de profit sur notre santé, expropriation des entreprises pharmaceutiques, pour un monopole public de la santé géré par les travailleurs et la population !

Macron est déterminé à appliquer l’agenda politique pour lequel les capitalistes l’ont soutenu, assurance chômage, services publics, retraites : les prochains mois seront des attaques contre notre classe. Nous devons lutter de manière efficace en impliquant le plus de travailleurs dans la construction de cette lutte. C’est ce pour quoi les militant-e-s de la Gauche Révolutionnaire luttent, dans leurs lieux de travail, dans les syndicats comme dans la rue. Rejoins-nous dans ce combat !

Par YB, article paru dans l’Egalité n°206