Face aux lois Macron et aux mesures d’austérité, quatre organisations syndicales (CGT, FO,Solidaires, FSU) appellent à une journée de grève et de manifestation le 9 avril prochain. Nombreux sont ceux qui luttent et ont lutté dans leur boite ou leur secteur contre les conditions minables de travail, les licenciements, pour l’augmentation des salaires dans le cadre des NAO (négociations annuelles obligatoires)…. Il est temps de frapper
tous ensemble !
Pour une vraie journée de grève interprofessionnelle et militante !
Les luttes de l’année dernière et de ce début d’année le montrent comme celles des cheminots, des Postiers, dans la métallurgie, les transports ou des agents hospitaliers, : les travailleurs résistent et luttent, par des grèves plus déterminées qu’il y a un an. Il faut se donner les moyens d’action à la mesure de la situation sociale pour construire un rapport de force en notre faveur. Assez de défiler et de rentrer bien sagement chez nous, assez des grèves sans lendemain. Nous devons montrer notre détermination en bloquant les entreprises, les villes, là où c’est possible. Chacun qu’il soit gréviste ou qu’il soutienne seulement doit sentir pendant cette journée la détermination à stopper Valls et les patrons. Si l’on veut pouvoir commencer à construire un mouvement social fort qui tapera là où cela fait mal – les profits patronaux et des capitalistes – en bloquant l’économie, c’est dès maintenant et le 9 avril que cela se construit. Et face aux patrons et aux capitalistes arrogants qui en demandent toujours plus et un gouvernement qui les sert avec zèle, cela nécessite que les directions syndicales sortent du jeu de dupe. Il n’y a rien à discuter avec les organisations patronales ou avec les ministres sans avoir construit préalablement un rapport de force suffisant pour imposer nos revendications.
Pour un plan d’action déterminé !
Une stratégie d’opposition claire doit être mise en oeuvre afin que de larges parties de la population comprennent que c’est le moment d’engager la bataille. Un véritable plan d’action doit être dès maintenant proposé, discuté et popularisé, montrant que le 9 avril n’est qu’un début, et que nous monterons crescendo dans la mobilisation. Dans les entreprises, les services publics des assemblées générales doivent être organisées pour discuter des revendications et des moyens d’action entraînant au-delà de la base militante des syndicats. Les structures interprofessionnelles, telles que les unions locales ou départementales pour la CGT, doivent se mobiliser et entreprendre dès maintenant la popularisation de la journée de grève : distribution de tracts dans des lieux stratégiques, campagne d’affichage, réunions publiques. Elles doivent organiser des AG afin que les militants syndicaux se rencontrent, agissent ensemble et se renforcent mutuellement.
Par Yann Venier