Depuis lundi 30 mai, un mouvement de grève a eu lieu chez les chauffeur·ses de bus de Transdev Artésiens [Artois, région historique du nord de la France, NdR]. Tous les jours, un piquet de grève a été tenu devant l’entreprise par les travailleurs qui réclamaient des augmentations de salaire. Ils et elles avaient décidé de faire un tract en direction des usager·es qui dénonçait la dégradation des salaires et des conditions de travail depuis plusieurs années et qui se concluait par : « Personne ne travaille gratuitement et doit de plein droit pouvoir prétendre à vivre décemment du fruit de son travail ».
Jeudi 2 juin, dès 7h du matin, une grande manifestation a eu lieu dans le centre-ville de Béthune, qui a été largement soutenue. La grève a été très dynamique et menée avec une intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO et SUD. Cette lutte déterminée a pu mener à la victoire et les délégué·es syndicaux ont signé les propositions de la direction.
« Nous aurons une augmentation de 5% du taux horaire, une rétroactivité de 3% sur les trois premiers mois de l’année, l’obtention de tickets restaurant à hauteur de 50 euros par mois, ce qui n’était pas le cas avant et il sera aussi plus simple d’obtenir la prime d’assiduité. Nous l’aurons au bout d’un trimestre et non après un semestre. Mis bout à bout, ces avantages représentent une augmentation salariale de 9,35%. »
C’est une belle victoire imposée au patronat rapace de Transdev, qui ne cherche qu’à faire des profits intolérables en exploitant toujours plus des chauffeurs déjà sous pression. Les transports en commun doivent être en régie 100% publique, avec de bonnes conditions de travail pour les travailleur·ses et gratuits pour les usager·es, pas des sources de profits pour les capitalistes !
