Inflation, on en paye le prix !

En deux ans, entre le second semestre 2020 et 2022, on est passé d’une inflation de 0% à plus de 6%. Si depuis on est redescendue à 4,3 % en juillet, il n’en demeure pas moins que l’inflation reste haute, par rapport aux années d’avant 2020 durant lesquelles l’inflation plafonnait la plupart du temps entre 1 et 2 %.
Les postes de dépenses obligatoires, comme l’alimentation, le carburant ou l’énergie, ne sont évidemment pas épargnés. Nous sommes contraints de faire des choix dans nos dépenses obligatoires pour s’en sortir, d’où une baisse de la consommation. Par exemple, la consommation de biens alimentaires s’est écroulée de 10 % entre décembre 2021 et juin 2023. En deux ans le prix des aliments a augmenté de 20 %, celui de l’énergie de 31%. Le résultat est sans appel : on s’appauvrit. En début d’année, 9 millions de personnes, soit 14 % de la population, ne pouvaient plus couvrir une part significative des dépenses de la vie courante !

Quel que soit le bout par lequel on prend la politique du gouvernement et des institutions du capitalisme, comme la Banque de France, rien ne va : bouclier tarifaire qu’on se paye nous-mêmes avec nos impôts dont Macron-Lemaire se servent pour accroître l’austérité ou hausse des taux de crédit qui n’aura aucun effet sur l’inflation, puisqu’elle ne s’attaque pas aux causes (marges des entreprises, chaos de la production capitaliste et inadéquation entre l’offre et demande, instabilité géopolitiques, dérèglement climatique) mais qui ralentira l’économie réelle avec les effets sociaux dévastateurs.

Il est donc important que nous luttions dans nos entreprises et dans nos établissements publics des augmentations de salaires, par la grève, puisqu’il le faut bien souvent. Nous devons aussi nous battre sur le blocage des prix et leur baisse mais surtout, nous devons retrouver l’indexation des salaires sur la hausse prix, qui a été supprimée par Mitterrand et Mauroy, son 1er Ministre, en 1983. C’est pourtant la seule manière de ne pas perdre de « pouvoir d’achat » et que les capitalistes n’essayent pas de se jouer de nous en accroissant leurs marges par l’inflation.

Au final, l’inflation est un mal, parmi tant d’autres, du capitalisme. Nous nous en sortirons qu’en finissant avec ce système inégalitaire, chaotique, sans planification des besoins sociaux, des ressources et de la production de marchandises et de services, fonctionnant pour le profit d’une minorité de parasites. De ce présent catastrophique, il nous faut faire table rase : imposons le socialisme !

Par Yann Venier, article paru dans l’Égalité n° 218