La vague de manifestations et de lutte contre le racisme déclenchée par le meurtre de George Floyd, un homme noir et non armé, mort étouffé par la police au États-Unis le 25 mai, ne faiblit toujours pas à l’heure où nous écrivons. En France comme ailleurs, cette mobilisation est l’expression d’une colère gigantesque face à un système injuste qui nourrit le racisme et les discriminations. Les mesures prises pendant la pandémie par le gouvernement n’ont fait qu’agraver la situation des plus défavorisés et donc de nombreux immigrés ou descendants d’immigrés qui subissent déjà les contrôles de police au faciès, les discriminations à l’embauche ou pour le logement.
La colère s’est également amplifiée par l’annonce de la nouvelle « expertise » qui prétend disculper complètement les gendarmes dans la mort d’Adama Traoré en juillet 2016. L’objectif est d’empêcher une véritable enquête et que soit connue la vérité et rendue la justice pour Adama. Les pseudo-médecins qui ont rendu le rapport y ont même écrit qu’Adama était « un sujet de race noire » !
Défiant les interdictions, partout dans le pays, des manifestations formidables ont eu lieu, sans céder aux pressions policières, pour demander la justice ; pour dire qu’en France comme aux US, le racisme tue et nous n’en voulons pas ! Mais si les manifestant-e-s sont sortis si nombreux, c’est parce que leur colère dépasse la seule indignation devant les meurtres racistes. Il s’agit de dénoncer les inégalités qui sont renforcées par le racisme (et le sexisme et les autres discriminations) et de revendiquer une société juste et tolérante.
Nous voulons l’égalité et la justice
Suite aux mobilisations et à la révélation de groupes Facebook et Whatsapp où des milliers de policiers échangent des propos racistes et misogynes, le gouvernement a dû lâcher quelques concessions comme interdire la technique d’étranglement. Ces annonces ne vont rien régler : qui va contrôler la police ? La police n’est là que pour servir un ordre social profondément inégalitaire, où une poignée d’ultra-riches se gavent en exploitant des millions de travailleurs qu’il faut empêcher de se révolter. Le racisme d’État est là pour placer dans une situation encore plus précaire une partie de ces travailleurs.
Il y en a assez de ce système, de la répression, la violence et le racisme sur lequel il repose. Le racisme, le sexisme… servent essayer de nous diviser pour ne pas lutter contre nos ennemis communs que sont les capitalistes. Nous ne tomberons pas dans le piège. Quelle que soit notre culture, notre origine, notre couleur, notre genre, face à Macron et à tous les politiciens au service du capitalisme, nous ne nous laisserons pas diviser ! Prenons le chemin de la lutte toutes et tous ensemble !
Une société débarrassée de l’exploitation, permettra à chacun de vivre dans de bonnes conditions et donc de s’épanouir, posera les bases pour en finir avec le racisme, le sexisme… Cela ne viendra donc pas grâce à des simples lois.
Pour lutter contre le racisme, il faut lutter contre le capitalisme, contre la domination de la minorité de privilégiés que sont les grands actionnaires et les grands patrons. C’est contre eux qu’il faut s’unir, pour construire une société juste et tolérante pour le bien-être de tous : le socialisme.
Cécile Rimboud