Armada de Rouen : chaos des transports en commun !

À chaque arrêt de bus s’exprime un ras le bol de la part des usagers des transports de Rouen. Avec un beau mais étouffant 30° C, les bus sont blindés, en retard, puis 2 bus arrivent l’un derrière l’autre, des tracés sont modifiés… Depuis le 8 juin et jusqu’au 18, Rouen accueille plusieurs millions de touristes pour l’Armada. Face à cet afflux de gens la métropole à fait un chèque de 1,7 millions d’euros principalement pour Transdev (TCAR), entreprise privée qui profite du marché public. Dans la foulée, la métropole a lancé une campagne médiatique promotionnelle du transport en commun avec la promesse de tripler les bus ou les rames de métro, sur des plus grandes amplitudes et avec un tarif très bas pour les 10 jours.

Dans les faits, c’est le bordel, autant pour les touristes que pour les travailleurs. C’est à se demander où est passé l’argent ! Les parkings gratuits, à différentes extrémités de la ville, sont reliés par les lignes principales de bus. Sauf qu’une partie du renforcement de ces lignes repose sur la réduction des autres. Résultat : on est trop nombreux à s’entasser aux heures de pointes sans solutions alternatives pour arriver à l’heure le matin ou rentrer le soir. Pour ne rien arranger, Transdev a sorti des vieux engins qui semblent présenter des défauts vu les bruits qu’ils font. Sans parler de la pollution, ironique à l’heure où la Zone à faible émission (ZFE, avec ses vignettes Crit’air) mise en place par la métropole empêche les travailleurs et familles de prendre leurs vieilles voitures !

Et pendant, ce temps des quartiers populaires entiers ont vu disparaitre leurs bus. Afin de permettre à plus de touristes de circuler, ce sont les habitants des communes périphériques qui ont le moins d’accès aux festivités de l’Armada. Le maire de Rouen et président de la métropole, Nicolas Mayer-Rossignol (secrétaire adjoint et à l’aile droite du Parti Socialiste) a pour objectif de voir Rouen sacrée capitale européenne de la culture, mais il veut surtout une capitale de la culture sans les prolos et les quartiers !

Une vraie politique de transport en commun repose sur :

  • La gratuité complète des transports en commun et pas que le samedi ou les jours de pollution.
  • Sur un réseau de transport renforcé permettant de se déplacer en fonction des besoins avec un recrutement massif.
  • Stop à la privatisation, pas de bénéfices sur notre dos ! Il faut une régie publique du réseau métropolitain et sa gestion démocratique par les usagers et les travailleurs pour avoir des moyens en fonction des besoins réels !