Air France : ce n’est pas aux travailleurs de payer le plan de 7 milliards !

Face à la crise, l’État a prêté 7 milliards d’euros à Air France, au nom de la sacro-sainte rentabilité. La compagnie aérienne réalise actuellement 10 % de son trafic normal. Elle a déjà supprimé les lignes intérieures, et en a profité pour se faire un coup de pub sur les raisons soi-disant écologiques de ces fermetures. Mais il s’agit bien de supprimer des milliers d’emplois. Dès l’annonce de la crise, Air France s’est passé de tous les travailleurs précaires. Ce plan était déjà prévu avant la crise, mais celle-ci a donné un prétexte – ainsi que des milliards d’argent public – pour le mettre en œuvre. Les 7 milliards sont à rembourser et Air France ne prévoit pas un travail normal avant 2023. Les bruits de couloir chuchotent 4000 à 5000 suppressions de postes sur la base de « départs volontaires », mais dans une situation pareille personne n’a envie de quitter son job. À Ryanair, la direction, qui n’a pas froid aux yeux, a demandé aux travailleurs soit d’accepter une baisse de salaire, soit de démissionner. Dans tout le secteur, les travailleurs devront s’organiser et lutter contre cette boucherie !

Pauline I.