150 ans de la Commune de Paris (3/4) : Les femmes révolutionnaires de la Commune

Les femmes ont occupé un rôle très important durant la Commune de Paris, et des organisations révolutionnaires de celles-ci en sont la démonstration. Elisabeth Dmitrieff, une militante russe, qui arrive à la fin du mois de mars 1871 envoyée de Londres par Karl Marx, lorsqu’elle a à peine 20 ans, fonde « l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins des blessés », le 11 avril, avec Nathalie Le Mel, elle aussi militante à l’AIT (Association Internationale des Travailleurs, appelée aussi première internationale). Elles sont toutes les deux membres du comité central. Pour elles, la domination de l’homme sur la femme est un produit de la division de la société en classes.

Cet article est le troisième volet de notre dossier consacré à la Commune de Paris, paru dans l’Egalité n°204 à l’occasion des 150 ans de la commune. Vous pouvez retrouver la première partie ici, et la deuxième ici.

L’Union des Femmes organise des réunions de formation aux soins infirmiers, mais a aussi de nombreuses revendications en faveur des droits des femmes comme le droit au travail, ou encore la fermeture des maisons closes.

Et il y avait d’autres organisations féminines durant la Commune : le Comité de femmes de la rue Arras, fondé en septembre 1871, a également un rôle important. Ses membres se chargent de proposer plusieurs services (soigner les blessées, travail manuel…), mais aussi de diffuser de la propagande révolutionnaire et fonder des ateliers de travail entre femmes. Elles font fréquemment des conférences, dans lesquelles elles sont très écoutées.

Le rôle des femmes dans la Commune se manifeste aussi dans l’éducation. En effet, il y a aussi la société Éducation Nouvelle, composée d’institutrices, qui vise à l’instauration d’une école laïque, obligatoire, gratuite et pour tous au gouvernement de la Commune.

Par Jophiel Barcelo

Elisabeth Dmitrieff

Nathalie le Mel

Elisabeth Dmitrief et Nathalie Le Mel, les fondatrices de l’union des femmes pour la défense de Paris et le secours aux blessés