L’éducation reproduit la culture dite légitime, celle cautionnée par les élites, les mêmes qui ont fait les grandes écoles. Ces élites sont eux-mêmes les purs produits d’une culture dominante : peu ou pas de filles et fils d’ouvrier, de chômeurs, de paysans à l’E.N.A ou Sciences Po…, ils n’ont pas les codes, ils n’ont pas l’argent ! Suivre des études coûte cher : se loger, se nourrir, payer un loyer, des frais d’universités, des stages à l’étranger.
Quant aux plus jeunes élèves, ils sont filtrés très tôt : terminés les suivis spécialisés accompagnés par des psychologues, des éducateurs et des maîtres spécialisés payés et formés par l’éducation nationale. Désormais les parents peuvent payer (ou pas !) des spécialistes faisant partie du secteur privé !
Article publié dans l’Egalité 193
L’accès pour tous à une éducation de qualité impliquerait notamment le principe d’une gratuité qui n’existe pas. Mais dans une société capitaliste, ce principe serait révolutionnaire parce qu’il ferait disparaître l’élément sélectif principal : l’argent !
En fait le système d’enseignement dominant produit et reproduit les « valeurs » d’un système politique qui légitime les rapports de force, les inégalités sociales et individualise les normes. L’école est instrumentalisée pour orienter, filtrer et condamner certains accès au peuple. Même la filière professionnelle destinée aux enfants des classes populaires est attaquée avec le retour à l’apprentissage au lieu d’une formation émancipatrice en lycée pro.
La démocratisation scolaire de masse censée être acquise avec « l’école républicaine » ne s’est faite qu’avec la pression sociale et les besoins capitalistes de s’adapter aux intérêts économiques. Sans rompre avec le capitalisme, la compétition et la sélection par les notes… restent centrales, ce qui sert toujours les élites.
Cette idée d’élite coïncide parfaitement avec leur société inégalitaire. Cette idée d’élite coïncide bien sûr avec une minorité politique dirigeante et une poignée de riches, exploitant le plus grand nombre de pauvres ou d’asservis ! Cette idée d’élite suppose l’aliénation du plus grand nombre.
Alors chaque fois que nous luttons ensemble, unis et solidaires contre cette logique de profit, de rentabilité, de compétition, d’excellence, de méritocratie, d’élite, nous combattons pour la justice, l’égalité et la solidarité, nous combattons pour l’avenir de nos enfants !
NOUS REVENDIQUONS :
> 25 élèves par classe maximum, 20 en Bac pro
> Non aux suppressions de postes et à la casse du Bac pro
> Non à Parcoursup et aux frais d’inscription à la fac
> Etudes gratuites et de haute qualité pour tous
Par Christine