Chaque année les directions de la SNCF poussent dans le même sens : augmenter le temps de travail, réduire les « coûts ». La variable d’ajustement la plus facile (pour eux) c’est la masse salariale, et donc nos salaires.
Face aux projets de roulement (planning des conducteurs) parfois illégaux et qui détruisent nos conditions de travail et de vie, et face au mépris de la direction qui ne voulait pas rencontrer les syndicats, les conducteurs ont posé massivement (près de 75 %) leur grève pour le week-end du 4 et 5 novembre à l’appel de la CGT et SUD en ex-Haute-Normandie. Face à cette menace de grève, la direction a lâché un certain nombre de gains pour les conducteurs en terme de temps de travail. La grève a donc été levée, mais tout n’est pas réglé.
Les semaines suivantes seront cruciales puisque les négociations continuent. Les conducteurs sont prêts à se mettre massivement en grève pour garantir de bonnes conditions de travail, de vie et de rémunération.
Si la direction accepte les remontées des syndicats et des commissions de roulements, alors il n’y aura pas grève (du moins pas sur les roulements spécifiquement), si la direction ne cède pas, alors il faudra que les conducteurs se réunissent pour décider des modalités de la grève.
Par PEM, article paru dans l’Égalité n°219