Depuis début octobre, le peuple guatémaltèque se soulève contre la tentative de la droite réactionnaire et de l’État bourgeois d’invalider la large élection (61%), en août dernier, du candidat de centre gauche, Bernardo Arévalo.
L’investiture doit se faire 6 mois après les élections, soit le 14 janvier 2024. Mais les éléments d’un coup d’État (institutionnel) sont mis en œuvre par une coalition rassemblant les milieux financiers, les grands propriétaires terriens, les évangélistes, l’extrême droite, l’armée et la procureure générale, qui mène une attaque en règle contre Arévalo.
La bourgeoisie conservatrice et réactionnaire n’entend pas laisser le pouvoir qu’elle détient depuis 40 ans… alors même que Bernardo Arévalo ne remet nullement en cause le capitalisme dans le pays. Mais la bourgeoisie défend ses intérêts et n’entend pas faire la moindre concession, surtout dans une situation économique incertaine.
La classe ouvrière et les communautés autochtones se mobilisent en masse par des manifestations, des blocages de routes, en attaquant des bâtiments officiels, en particulier ceux de la justice.
La situation au Guatemala prouve une chose : la bourgeoisie n’a que faire de la démocratie (bourgeoise), qu’elle ne défend que lorsque celle-ci lui permet d’exercer sa domination politique et faire perdurer l’exploitation des travailleurs et des travailleuses. C’est à la classe ouvrière avec les différentes couches populaires de défendre les maigres acquis démocratiques arrachés de hautes luttes, de les conserver et développer au travers de la révolution socialiste.
Par Yann Venier, article paru dans l’Égalité n°219