Des syndicats combatifs pour organiser la colère sociale

L’inflation continue et nous plonge davantage dans la galère en accélérant la descente des salaires vers le SMIC. En plus, on nous demande de faire toujours plus avec moins de moyens et de postes. Ça ne peut plus durer !

Manifestation du 13 octobre à Paris

La lutte paie et peut gagner lorsqu’elle est majoritaire et déterminée. Par exemple chez Vertbaudet, les ouvrières ont gagné en moyenne 100 € nets et l’embauche de 30 CDI. Mais pour cela, nous avons besoin de syndicats combatifs partout. Il y a trop de syndicats d’entreprises ou d’unions locales qui sont entrés dans une mollesse et une routine qui ne répond pas à l’urgence. Les délégués et représentant syndicaux doivent être militants et se bouger dans l’intérêt des travailleur·ses avec l’appui de leur syndicat. Comme cela, il sera possible de syndiquer davantage et d’avoir une base plus large pour mobiliser et arracher des augmentations de salaires.

Après le mouvement sur les retraites, les luttes se sont plus concentrées sur les salaires et conditions de travail. Pour autant, la situation sociale dans laquelle nous nous trouvons est le fruit de l’économie capitaliste dont Macron et son gouvernement sont les représentants. La crise, l’inflation et les licenciements c’est eux ! Et ils continuent de nous attaquer avec des lois racistes pour nous diviser ou en mettant en place le travail forcé pour les privés d’emplois. Si on veut stopper toute cette politique alors il faudra un mouvement de grève de masse. Il faut donc déjà faire avancer le rapport de force national et interprofessionnel.

Les directions syndicales n’ont proposé que la date du 13 octobre avec peu de préparation et surtout sans perspective. Le rôle des syndicalistes combatifs est d’obtenir des directions un plan de bataille et de lutter dans les centrales syndicales pour qu’elles soient démocratiques. C’est aussi de lutter pour l’unité de la classe ouvrière dans un front uni des syndicats avec les partis qui défendent les travailleur·ses, pour représenter une réelle alternative de lutte à Macron !

Par Matthias Louis, article paru dans l’Égalité n°219