Les prix de l’énergie sont en forte hausse depuis des années. 2023 n’inversera pas la donne. Le gaz et l’électricité subissent une hausse de l’ordre de 15 % en moyenne, qui serait largement supérieure s’il n’y avait pas le bouclier tarifaire, financé par l’État, donc nos propres cotisations, et pas par les capitalistes. Dans le même temps, l’offre de gaz à tarif réglementé va disparaître en juin 2023, laissant libre cours aux fluctuations des marchés, entraînant de plus en plus de foyers dans la précarité énergétique.
La « nationalisation » d’EDF actuelle n’a pas pour but de recréer un monopole public de l’énergie géré par les travailleurs – ce que nous revendiquons – et n’aura aucun impact positif pour les ménages. Preuve en est la décision actuelle de la direction d’EDF de geler pour l’instant les embauches, afin de faire des « économies ». Nous disons : le secteur de l’énergie doit être 100 % public, sous le contrôle des travailleurs, et se développer pour sortir du « tout fossile » et du « tout nucléaire ».
Par Joachim, article paru dans l’Égalité n° 216