Depuis la fin décembre, l’épidémie menace de nouveau des centaines de milliers de personnes en France. Ce rebond est dû à l’apparition du très contagieux variant Omicron, rejoignant Delta. Mais il a surtout été aggravé par une gestion catastrophique de la crise sanitaire par le gouvernement.
Article paru dans l’Egalité n°208
L’épidémie explose, Macron-Castex-Philippe-Véran responsables
Le premier constat qu’on peut faire, c’est qu’en deux ans d’épidémie, rien n’a changé. Les études scientifiques montrent que le masque FFP2 protégerait beaucoup plus, réduisant jusqu’à 80% le risque de contamination par rapport au masque chirurgical. Ces masques ne peuvent pas être distribués en grand nombre puisqu’il n’y a pas de production suffisante en France, comme les masques chirurgicaux il y a deux ans.
Incapables de prévoir quoi que ce soit, y compris que la population va chercher à se faire massivement tester pour les fêtes, les pharmacies ont été en pénurie de tests. Quelle réponse du gouvernement ? Donner son aval pour que les stocks soient captés par la Grande Distribution, pour le rendre « plus accessible » au détriment du conseil médical. Il s’agit surtout de laisser les multinationales faire des profits.
Le gouvernement continue de miser sur le vaccin, espérant que grâce à lui seul, la crise finira par passer. On parle alors de réduction du temps entre les rappels, de 3ème dose, 4ème dose, mais sans vaccinodromes. Déjà largement insuffisants, ils ont été fermés, avec cette menace « d’emmerder » avec le pass vaccinal, plutôt que de réussir à convaincre.
Une crise laissée aux mains du privé
Pas un centime d’euro n’a été versé pour renforcer l’hôpital public au travers de cette crise sanitaire, hormis les miettes du « Ségur de la Santé ». Au contraire, Macron et Véran ont fermé un nombre de lits record : 5 700 en 2021 ! Les membres de LREM peuvent verser leurs larmes de crocodile en parlant de la surtension dans les services de soins.
C’est à cause de la politique de casse du service public qu’on en est là. Des grèves éclatent partout ce mois de janvier dans les hôpitaux et les services publics. Les grévistes dénoncent le fait qu’ils ne peuvent plus prendre en charge correctement les patients. Nous leur apportons tout notre soutien.
Vaccins, tests, masques, purificateurs d’air, traitement médical, tout est laissé dans les mains des grands patrons capitalistes. Il est donc produit et vendu ce qui va rapporter des profits. Pas ce dont on a besoin et encore moins gratuitement.
Où est passé l’argent magique ?
Des groupes comme Renault, qui a bénéficié de 5 milliards d’euros d’argent public et en a profité pour faire des réorganisations, couper dans les effectifs, et augmenter le temps de travail des ouvriers.
Air France, avec 7 milliards d’argent public, a supprimé 13 000 emplois et en a précarisé d’autres dizaines de milliers.
Macron avait dit à une soignante l’apostrophant sur le manque de moyens : « Il n’y a pas d’argent magique. » Non, pas pour l’hôpital, pas pour les services publics ou pour répondre aux besoins de la population ! Mais il y en a pour les capitalistes et leurs profits !
Au premier semestre 2021 il était annoncé 58 milliards de bénéfices au CAC 40. Le second semestre va sans doute suivre le même chemin. Les dividendes ont été sauvés sur le dos des travailleurs. De l’argent à prendre il y en a pour l’hôpital public, pour l’emploi, pour les services publics, pour les salaires… Il faut lutter pour reprendre ce qu’on nous a volé !
