Argentine : Le gouvernement (Alianza), l’opposition (PJ) et le ministre d’Economie D. Cavallo : assassins d’ouvriers à Salta

Nous reproduisons ici des extraits d’un tract national du MST (Mouvement Socialiste des Travailleurs), parti trotskiste argentin sympathisant de l’UIT-QI,distribué le lendemain de très graves événements lors d’une bataille pour l’emploi, le mois dernier.

Article paru dans l’Egalité n°88

Le gouvernement (Alianza), l’opposition (PJ) et le ministre d’Economie D. Cavallo : assassins d’ouvriers à Salta

Dirigés directement par le ministère de l’Intérieur du gouvernement du Président De La Rùa, les gendarmes ont agi comme une véritable armée d’occupation : des centaines d’entre eux ont mené une brutale opération militaire dans la ville du Général Mosconi, dans la province de Salta (au nord de l’Argentine). Le résultat de la répression est de deux morts et des dizaines de blessés. […] Ce sont le PJ, le parti du gouvernement précédant, l’Alianza, qui gouverne actuellement, et toujours le ministre de l’Economie Cavallo (ministre occupant les mêmes fonctions sous les deux gouvernements !) qui ont porté le chômage dans la région, une des plus riches de l’Argentine, à 70% et maintenant ils tuent des chômeurs et des travailleurs ! Pour que ces crimes ne restent impunis, il faut aller jusqu’au bout pour déterminer la responsabilité du gouvernement et des gendarmes, en réclamant la formation d’une commission d’enquête indépendante.

On réprime pour appliquer les plans du FMI et des multinationales

De la Rùa et Cavallo, accompagnés par le PJ, ont déclaré la guerre au peuple argentin pour appliquer le plan du FMI et défendre les multinationales. Ils ne se contentent pas de nous ajuster et de vendre le pays pour deux sous : aujourd’hui ils assassinent au service de leurs maîtres. […] C’est pour cela que nous devons leur montrer qu’on va lutter avec des forces renouvelées pour que ces morts ne restent pas impunies, pour empêcher les baisses de salaires, pour sauver Aerolineas Argentinas (la compagnie aérienne argentine privatisée sous le gouvernement Menem). […] Ils sont des servants directs de l’impérialisme et des grands groupes économiques ; ce sont eux les véritables délinquants, les criminels qui livrent le pays. Il faut les chasser à coups de pied du gouvernement et les mettre derrière les barreaux, pour imposer, à travers la lutte unifiée du peuple, une solution ouvrière et populaire à la crise. Une solution alternative qui commence par répondre aux besoins des chômeurs, en créant des emplois dignes pour tous, qui ré-étatise Aerolineas sous contrôle de ses travailleurs et qui suspende les paiements de la dette externe, entre autres mesures.

Riposter par une lutte nationale unifiée

Si ces morts restent impunies il y en aura d’autres, puisque le gouvernement est décidé à appliquer son plan de misère à feu et à sang. Les dirigeants syndicaux ont la responsabilité d’arrêter de faire les autruches et d’impulser une grande lutte nationale unifiée. Nous devons tous exiger qu’une grève nationale soit convoquée tout de suite pour pouvoir unifier la lutte contre la répression à Salta, les revendications des chômeurs et des travailleurs contre les réductions salariales et les ajustements. […]

-Arrêt de la répression !
-Gendarmerie hors de Mosconi, et de Tartagal
-Liberté et annulation des procès contre les manifestants et les militants syndicaux
-Pour une solution ouvrière et populaire à la crise
-Pour une grève nationale unifiée.

Buenos Aires, 18 juin 2001