Pendant plusieurs décennies, la deuxième économie du monde a bénéficié d’une forte croissance économique. Cette période est révolue depuis le Covid. Le pays ne retrouve pas sa croissance passée. Le Parti « communiste » chinois (PCC), à sa tête, essaie de poursuivre sa politique pour se maintenir au pouvoir.
Une économie capitaliste au service de la bureaucratie du PCC
La Révolution de 1949 a aboli le capitalisme, mais le PCC a gardé le pouvoir. Une industrialisation de masse s’est faite grâce aux bas salaires. Dans les années 80, le PCC a réintroduit le capitalisme, en cherchant à le contrôler, plaçant à la tête des entreprises, des membres du parti. Il contrôle médias et banques. De ce fait, il existe une classe capitaliste en Chine, mais elle ne dirige pas totalement. Le parti joue en permanence entre le secteur privé et le secteur public. Ce qui fait de la Chine, un pays capitaliste de forme très particulière.
Une économie fragilisée
Les gouvernements locaux ont contracté énormément de dettes pour des projets d’infrastructures. Ils sont au bord de la faillite et risquent d’emporter avec eux les entreprises et spéculateurs du marché immobilier. Des quartiers entiers inhabités ont été rasés, mais la plupart des jeunes chinois ne peuvent pas accéder au logement à moins de solliciter l’aide de toute la famille ! Les bas salaires ne permettent pas à un marché intérieur de prospérer. La Chine dépend donc de l’export. En septembre 2024, le PCC a même décidé d’augmenter l’âge de départ à la retraite.
La classe ouvrière et les jeunes peuvent changer les choses
Les travailleurs ont des raisons d’être de plus en plus actifs, avec des manifestations ou des grèves. Une mobilisation d’ampleur des travailleurs et des jeunes pourrait jouer un rôle déterminant. D’autant que le PCC n’est pas un bloc monolithique. Une lutte de succession pourrait arriver.
De toute façon, un programme capitaliste libéral n’améliora pas la situation. Et de telles idées n’intéressent pas la majorité des jeunes et travailleurs. Les idées socialistes intéressent ; beaucoup savent que le régime actuel est loin d’être socialiste. C’est une chance qu’il faut saisir pour mettre en avant un programme authentiquement socialiste et démocratique.
Article paru dans l’Égalité n°224, par Marie