
La grève a commencé le 15 octobre au petit matin dans cet entrepôt de l’entreprise ID sélective 3 à Marseille, filiale de ID logistic, des sous-traitants pour le compte d’Amazon.
La raison ? Une annonce faite aux salariés d’une fermeture du site au 31 octobre. Ce site, comme d’autres d’Amazon, avait reçu des subventions : « les plans d’investissement de compétence ». Une fois arrivé au bout des 3 ans de subvention, le site ferme. Au lieu de faire un licenciement économique, la direction – Eric Hémart et Alban de Villeneuve – ont fait une fausse proposition aux salariés : une relocalisation de leurs postes dans le site de Bollène, à 137km de là, sous peine de licenciement pour faute grave.
Evidemment, cette soi-disant proposition de réembauche n’est là que pour masquer le licenciement, et dégager tout le monde à moindres frais ! La preuve, quand les salariés ont commencé à vouloir s’organiser pour y aller, la direction a répondu qu’il n’y aurait au grand maximum que 15 postes… Pour 38 employés ! De toute façon leur clause de mobilité est invalide, puisque les deux sites n’ont pas le même statut, pas le même numéro de SIRET.
D’où le démarrage de la grève ! De plus, des intérimaires ont été embauchés durant la grève pour la casser, puis ont été virés du jour au lendemain par un sms de leur agence d’intérim, ce qui a mis la puce à l’oreille aux CDI : le site a fermé plus tôt que prévu. Encore une manœuvre illégale lors d’une grève !
Nous nous sommes rendus au siège de ID Logistique à Orgon (13) ce mardi 29 octobre, pour confronter la direction. Une quinzaine de salariés ont pu être présents, accompagnés de soutiens et de la presse.
Les travailleurs réclament en priorité un vrai plan de reclassement, mais avec une prise en charge complète des trajets, comptés sur le temps de travail. En dépit de cause, si un reclassement n’est pas possible et pas profitable aux salariés, que le plan de licenciement soit reconnu, et que les salariés aient de vraies indemnités. Ainsi qu’une compensation pour les jours de grève et tous les jours où le site était fermé.
Ce plan a été déclaré dix jours avant. Encore une fois, les travailleurs sont considérés comme une masse corvéable, dont on peut se débarrasser en un clin d’œil quand on veut ! Non ! Il faut faire reconnaître et respecter nos droits.
Amazon est une entreprise qui détruit à tour de bras des emplois, qui crée des sites pour les fermer quand ils veulent. Fin des subventions d’aide aux ouvertures d’entreprise pour Amazon ! Non à la sous-traitance, les entreprises doivent embaucher directement.
Pour soutenir leur lutte, les grévistes ont mis en place une caisse de grève :
https://www.cotizup.com/greve-id-logistics-13015 : Les travailleurs sous-traitants d’Amazon en lutte !La Gauche Révolutionnaire milite contre les licenciements activement. On ne peut pas laisser les patrons imposer leurs règles, leurs arrangements… ils peuvent se le permettre car c’est eux qui sont propriétaires des moyens de production. Pour leur enlever ce pouvoir, il faut leur enlever des mains cette propriété, revendiquons un monopole public des services du courrier, du colis et de la livraison, sous contrôle des travailleurs !