Dans la banlieue de Lille, 80 travailleuses de Verbaudet sont dans une grève historique pour leurs salaires depuis plus d’un mois. Toutes sont payées au SMIC, même avec 20 ans d’ancienneté. En mars, l’inflation a dépassé 15 % sur l’alimentation – et pire sur l’énergie. Mais aux Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), la direction a décrété 0 % d’augmentation ! Pourtant, les actionnaires de Vertbaudet vont très bien : chiffre d’affaires de 325 millions d’euros, en hausse, et premier e-commerçant de vêtements et meubles pour enfant en Europe.
Très précaires, la moitié des 255 travailleuses sont intérimaires. L’inspection du travail a épinglé ce « recours abusif à l’intérim » que la direction aurait tenté de masquer avec un faux registre ! Les manifestations contre la réforme des retraites ont lancé le mouvement : contre les 25km à pied par jour dans l’entrepôt, les petits chefs méprisants et les salaires qui ne permettent pas de vivre, les travailleuses ont décidé la grève !
Article paru en version courte dans l’Égalité n° 216
