PS, EELV, PC : jusqu’à l’absurde pour exister

À l’approche de la présidentielle, les partisans de la Primaire Populaire veulent un candidat « unique à gauche » par peur de l’élimination de celle-ci au 1er tour. Mais de quelle « gauche » parle-t-on ?
Ces candidats ne défendent que quelques droits démocratiques (vote à 16 ans, égalité salariale, droit à l’euthanasie volontaire), déjà promis lorsqu’ils étaient au pouvoir. Mais sur le fond, rien de très différent avec Macron.

Article paru dans l’Egalité n°208

Montebourg est tellement « de gauche » qu’il a fait une proposition d’extrême droite : interdire aux travailleurs immigrés d’envoyer de l’argent à leurs familles ! Un discours raciste et faux : par leur travail et les impôts qu’ils paient (TVA, impôt sur le revenu…), les immigrés contribuent plus à la société qu’ils ne reçoivent.

Taubira, ministre sous Hollande, ne dit rien sur la politique à laquelle elle a participé : casse du droit du travail, répression violente des mouvements sociaux, 100 milliards de CICE offerts aux actionnaires. Déjà en 2002, elle voulait remplacer les cotisations sociales par l’impôt – dépouiller la Sécurité sociale – et réduire les impôts des plus riches.

Quant à Hidalgo, pour le PS, elle prend soin de ne formuler aucune mesure qui gênerait les grands patrons. Et pour cause, son parti est depuis longtemps un fidèle serviteur des intérêts des capitalistes, et Macron était ministre de l’Économie de Hollande…

L’écologie sans anticapitalisme…

Jadot, comme Hidalgo, vante l’idée d’un ISF « climatique » : un impôt sur les émissions de gaz à effet de serre du grand capital financier pour « réinterroger le contenu de la propriété ». Mais pas la propriété privée des moyens de production elle-même. Les capitalistes pourront donc continuer à exploiter les travailleurs et se gaver de dividendes s’ils sont jugés « verts ».

Quant à Roussel, pour le PCF, il parle parfois des travailleurs, mais, hélas, c’est pour ensuite proposer une union de « toute la gauche », PS inclus donc, aux prochaines législatives.

Ces candidatures séparées pour tenter d’exister ne mèneront qu’à la même impasse que celle que nous avons connue avec Hollande.