Une majorité de la population n’en peut plus des politiques qui préservent les profits des capitalistes voire les augmentent, sur le dos de celles et ceux qui travaillent pour vivre.
Pourtant, l’impression d’être trop faible face au gouvernement et aux capitalistes peut exister alors même que nous sommes des millions à vouloir le dégager. Et ce serait le rôle des militant-es d’une nouvelle force politique des travailleur-ses que de développer un programme qui nous réarme, donne confiance dans notre capacité à changer cette société.
Pour une opposition unie et forte à Macron
Macron est le représentant des grands capitalistes en France. Le besoin d’une opposition structurée, forte et combative face à son gouvernement, sa politique et aux patrons se fait sentir partout. Instinctivement, dès qu’une bataille peut être menée et gagnée contre ce gouvernement au service du MEDEF, toute une série de jeunes et de travailleurs répondent désormais présents dans les mobilisations.
Et c’est encore le cas, malgré le dégoût et l’abstention, au moment des élections. On voit des syndicalistes, des jeunes, des gilets jaunes consciemment chercher à toucher plus largement, à faire avancer les idées et les revendications pour une société plus juste. Il y a une sympathie et même une envie d’unité parmi celles et ceux les plus révoltés. Saisissons cette occasion !
S’organiser : discuter, décider et agir ensemble
Des questions d’alliances, de regroupement, se posent à nouveau à l’approche de 2021 avec les élections départementales et régionales, puis en 2022 l’élection présidentielle.
Tout pas en faveur d’une unité face au gouvernement des capitalistes, au PS, à la droite et au RN est positif. Et des victoires électorales seraient toujours bonnes à prendre.
Mais de telles campagnes et alliances entre la FI, le NPA et le PCF n’ont un intérêt que si elles permettent à des jeunes, des femmes, des hommes qui tous les jours font tourner la société d’entrer en action et de s’organiser collectivement et surtout de faire entendre une voix indépendante, brisant la domination sur le débat politique qu’ont toutes les forces pro-capitalistes.
Nous nous retrouvons autour de plusieurs revendications : gratuité des masques, des tests, des soins, réduction du temps de travail sans perte de salaires, embauches, défense et développement des services publics, stop au racisme, au sexisme et aux discriminations qu’ils développent pour nous diviser…
Sur ces bases, nous pouvons être actifs ensemble et engager la discussion plus large sur les moyens de se débarrasser de Macron, de sa politique et sur le type de société à construire.
Ce serait un véritable pas en avant, et nous sommes prêts à y contribuer et à y participer.
Celles et ceux qui produisent les richesses ne doivent pas laisser la politique aux capitalistes.
La Gauche révolutionnaire avance que seul un programme authentiquement socialiste permettra de se débarrasser du capitalisme ; d’abord en retirant des mains des capitalistes les moyens de production pour briser la dictature du profit qui n’enrichit qu’une poignée de multimilliardaires et d’actionnaires.Ceux qui produisent doivent pouvoir contrôler et décider collectivement pour la satisfaction des besoins de toutes et tous !
Un nouveau parti des travailleurs avec un programme pour le socialisme aurait un succès indéniable. Agissons ensemble dans les luttes mais aussi politiquement, confrontons nos idées au sein d’un front uni contre Macron, le Medef, la droite et le RN. Ce que veulent une grande partie des travailleurs et des jeunes c’est un moyen d’entrer en action contre cette société dans laquelle on étouffe.
Par Leïla Messaoudi
