Education une rentrée sous haute tension

En Italie, 84 000 enseignants ont été recrutés cet été afin de garantir une rentrée scolaire avec des effectifs de classe réduits dans le contexte de l’épidémie du Covid-19 et des masques gratuits sont à la disposition des élèves. Et en France ?

Suppressions de postes et classes surchargées

En France, exactement le contraire se produit : les Rectorats et Inspections académiques ont maintenu les suppressions de postes. Les classes à 30, 31 au collège et de 35 à 38 élèves au lycée ne sont pas rares. Cerise sur le gâteau : à cette rentrée, des centaines d’élèves en Île-de-France ne sont pas scolarisés car pas affectés.

Protection des élèves et des personnels ?

La protection des élèves et des personnels face à l’épidémie du Covid-19 n’est pas garantie. Pas de masques chirurgicaux pour les personnels et aucun masque fourni pour les élèves. Des familles démunies peuvent faire la demande, quelle humiliation !
Il est fort probable que les écoles, collèges et lycées – avec des élèves entassés comme des sardines – accélèrent la circulation du virus et les fermetures d’établissement en série se profilent déjà, quelques jours après la rentrée. Le possible retour à l’enseignement à distance va laisser, comme pendant le confinement, de nombreux élèves sur le carreau, notamment ceux issus des milieux populaires.

Abrogation de la réforme du lycée et des E3C !

Pendant ce temps-là, le ministre de l’Éducation nationale, Blanquer, poursuit la casse de l’Éducation. Les épreuves du bac, E3C, fortement combattues par les élèves et les profs du lycée, deviennent des « évaluations communes » et renforce encore plus le contrôle continu au détriment du caractère national du bac (40 % en contrôle continu). C’est cela « l’école de la confiance » de Macron et de Blanquer : baisse massive des moyens, tri social, concurrence accrue entre élèves et établissements et formatage de la jeunesse aux besoins du patronat avec la casse continue des lycées professionnels.

Luttons pour une Éducation de qualité !

Il est urgent que tous les personnels de l’Éducation (enseignants, vie scolaire, AESH, agents…) engagent une lutte déterminée pour une Éducation de qualité, gratuite et accessible pour toutes et tous et pour des moyens à la hauteur des besoins, en lien étroit avec les mobilisations des lycéens à venir et en lien avec des autres secteurs du public et du privé.

Par Olaf Van Aken