Ni PS, ni droite, ni FN ! Pour une force politique de masse contre le capitalisme

858380-repuCes derniers mois, les milliers de luttes et de mobilisation, et centralement la lutte contre la loi La lutte contre la loi El Khomri, avec ses millions de manifestants et de grévistes, sa participation massive des lycéens et des étudiants, son immense soutien dans l’opinion… montre la colère profonde que la grande majorité ressent contre cette société folle et injuste.

Tract édité pour la Convention de la France insoumise (candidature de Mélenchon 2017) à Lille les 15 et 16 octobre 2016

Elle démontre qu’une grande majorité de la population ne veut plus continuer comme cela. C’est une colère qui se transforme peu à peu en révolte contre les politiques de Valls-Hollande mais également contre tout ce système. Il manque une véritable force politique de masse pour lutter contre le capitalisme et enfin changer cette société.

PS, LR, FN, mercenaires des capitalistes

Aujourd’hui, encore plus avec la loi « travail » (et les lois Macron, les plans de cadeaux par milliards aux grandes entreprises tel le CICE) c’est la dictature patronale renforcée, la sur-exploitation, le chantage à l’emploi, le harcèlement dans les entreprises et les services (combien de suicides et de tentatives de suicide de La Poste à Renault en passant par les Universités ou la Santé ?), de dégradation des conditions de travail, de salaires gelés, de privatisations, de plans de licenciements…

L’unique objectif de leurs politiques, c’est d’assurer le maintien des bénéfices pour les multinationales et les grandes entreprises, et les milliards de dividendes pour les actionnaires. Cyniquement, alors que sous sa présidence, il y a eu au moins 1,2 millions de chômeurs en plus, Hollande prétend que la « France va mieux » et la droite promet de faire encore pire tout en agitant sans cesse le clivage raciste, jouant sur le même terrain que le FN.

Toute l’horreur devient « normale » : la précarité est devenue normale, les suicides au travail un fait divers, les migrants qui meurent pour fuir la misère et la guerre n’émeuvent plus ni les journalistes ni les politiciens. L’horreur et l’injustice de cette société qui fabrique la misère alors que les riches n’ont jamais été aussi riches, voilà ce qui nous révolte par millions, voilà pourquoi aujourd’hui il faut se battre non seulement contre les attaques de tous ces valets du capitalisme mais aussi pour changer la société.

Mais nous avons relevé la tête, nous nous sommes unis contre cette politique, nous avons déclenché des centaines de grèves : raffineries, Ports, Propreté, SNCF, RATP, Amazon, personnels communaux, employé(e)s des cantines scolaires et des crèches… Beaucoup de ces grèves sont victorieuses. Durant les luttes du printemps, nous avons également montré que le débat politique n’est pas la propriété des politiciens, qu’il est dans la rue et dans la lutte, et que son objectif doit être de combattre le capitalisme et de ne plus accepter cette course folle imposée par la dictature du profit et de l’exploitation. Il aurait fallu que Mélenchon soit plus présent, qu’il serve de point d’appui à l’extension de la lutte et à l’appel à la grève générale qui était indispensable pour battre la contre révolution sociale qu’est la loi « travail ».

Transformer cette révolte en force politique

Il manque aujourd’hui une véritable opposition politique à tous ceux qui servent le capitalisme : PS et ses alliés, droite, FN… Que certains veuillent encore discuter avec le PS dans le cadre de « primaires », voire pour négocier les législatives de juin 2017, ou trouver un candidat type Montebourg qui a tant accompagné la politique de Hollande, ce n’est pas acceptable. Nous n’avons rien à voir avec ce parti qui est dans le camp de la classe capitaliste. Et les élections ne sont utiles que si nous présentons des candidats issus des luttes et à leur service, s’en faisant l’écho et défendant les revendications des travailleurs et des couches populaires.

Nous pensons que Mélenchon a eu raison de refuser la « primaire », tout comme il a raison de se placer en opposition directe au gouvernement. Mais ce qu’attendent également des millions de personne d’une telle candidature, c’est qu’elle soit dès maintenant un point d’appui, une force politique, pour s’opposer à tous les partis qui ne promettent que des sales coups contre la grande majorité de la population. Ce n’est pas seulement l’élection présidentielle qui importe, mais redonner confiance à des millions de personnes dans leur possibilité de s’organiser tous ensemble pour réellement changer cette société.

Les campagnes autour de candidats comme Bernie Sanders aux USA, ou récemment celle pour soutenir Jeremy Corbyn dans la lutte contre l’aile capitaliste du Labour en Grande Bretagne, montrent ce n’est pas qu’en France : des millions de personnes partout dans le monde cherchent une voie pour construire une organisation de masse pour défendre leurs intérêts et leurs aspirations.

Rendre plus claires certaines propositions

Nous ne partageons pas par exemple, qu’il dise que l’objectif n’est pas de « nationaliser l’économie ». Au contraire, la vraie puissance, ce sont les multinationales qui l’auront tant qu’elles sont la propriété d’une poignée de super riches et de groupes d’actionnaires. Il n’y aura pas de vraie démocratie tant que tous les jours, des millions de travailleurs et travailleuses devront se vendre pour un patron qui amassera des millions sur leur dos. Et il n’y aura pas non plus d’agriculture et d’industrie respectueuses de l’environnement, tant que règnera la loi du profit.

Défendre les revendications de hausse des salaires, d’amélioration des conditions de travail, mais également de mise en propriété publique des principaux secteurs de l’économie, à commencer par le secteur financier (banques, assurances etc.) en monopole public, sous la gestion démocratique des travailleurs et de la population,… tout ceci est indispensable aujourd’hui. Tout comme dire haut et fort qu’on refuse le racisme, le sexisme, l’islamophobie, et toutes les discriminations, et que nous voulons construire un monde ouvert et tolérant. C’est en avançant vers une société réellement démocratique et fraternelle, vers le socialisme authentique, que nous pouvons en finir avec cette société de haine et de misère.

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Pour un véritable outil de masse pour discuter d’un tel programme, démocratiquement et collectivement, pour redonner une voix politique aux 90% de la population qui n’en peuvent plus de la dictature des grands patrons, des super riches et des actionnaires, et des politiciens et médias à leur service. C’est la construction d’un outil de masse et de lutte contre le capitalisme, un parti démocratique des travailleurs et des jeunes, qui doit être discussion.

C’est que nous défendons, viens en discuter avec nous !