Mobilisons-nous ! Contre le racisme et le capitalisme !

L’interdiction de porter l’abaya à l’école fait partie d’une série d’attaques racistes du gouvernement, dont fait partie la loi Darmanin. Ça sert à diviser et détourner l’attention des vrais problèmes.

Le capitalisme, c’est l’exploitation maximum pour un profit maximum, et le racisme est utilisé pour diviser les travailleurs et baisser les salaires. Comme les travailleurs sans-papiers d’Emmaüs, qui travaillent 35-40h/semaine pour moins de 300 € ! Quelles que soient nos origines, on subit tous l’exploitation capitaliste : les conditions de vie qui se dégradent, les prix qui augmentent, les emplois précaires, etc. Donc, pour vraiment lutter contre le racisme il faut lutter contre le capitalisme !

Article paru dans l’Égalité n° 218, par Elémiah

Tout ce qui nous divise nous affaiblit

Les débats autour de la loi immigration vont être beaucoup utilisés par le gouvernement, qui ne va pas non plus se priver d’inventer de nouvelles polémiques stupides, pour éviter de parler des conséquences de leur politique. Macron, Darmanin, Le Pen et compagnie vont pointer du doigt les immigrés et les migrants et les rendre responsables de tous les problèmes.

Les grands groupes capitalistes, d’un côté, pillent les richesses des pays pauvres, et en France, se servent de la main d’œuvre étrangère. Tout cela avec l’appui du gouvernement. Par exemple, la loi sur les travailleurs détachés, leur permet de sous-payer des gens car ils ne sont pas soumis à la même législation que les autres travailleurs en France. Et en même temps, tous les salaires de la branche sont tirés vers le bas, poussant les travailleurs à accepter une baisse de salaire ou des conditions de travail pour ne pas être au chômage. Il en va de même avec les travailleurs sans-papiers.

N’oublions pas que la « loi immigration » aurait dû être votée au printemps dernier, et que c’est le mouvement des retraites qui a balayé cette question. Cela s’est fait grâce à la participation massive des travailleurs indépendamment de leurs origines, de leur nationalité et des milliers de travailleur-ses sans-papiers y ont pris part. Lorsque nous sommes unis et qu’on se bat contre eux ils n’arrivent plus à utiliser leurs tactiques de divisions racistes.

Organisons la résistance !

Les associations, les syndicats, les partis qui disent défendre les travailleurs ont la responsabilité de prendre en main cette question. Il faut une campagne dans les quartiers, lycées, facs, lieux de travail pour faire reculer le racisme, les inégalités et aussi contre les violences policières qui vont avec. Une campagne qui lie ces questions à la lutte pour l’amélioration des conditions de vie de la population, aux luttes de la classe ouvrière, et donc au combat contre le capitalisme.

Cela pourrait se faire en organisant la lutte de façon démocratique et inclusive en créant des comités de quartiers qui permettraient de poser les bases d’un mouvement anti-raciste de masse. Ainsi, nous pourrions riposter ensemble aux politiques racistes plus efficacement.

Racisme, violences policières, manque de logements et de boulot… stop ! Luttons tous ensemble :

  • Contre le racisme : égalité entre toutes et tous !
  • Contre toutes les discriminations (origines, religion, genre, sexualité…)
  • Assez de la chasse aux migrants ! Contre les guerres et l’impérialisme : solidarité internationale !
  • Un logement et un emploi pour toutes et tous !
  • Assez de la vie chère ! Pour le contrôle des prix par les travailleurs et la population
  • Prenons dans les profits des capitalistes ! Indexation des salaires sur l’inflation. + 300 € pour tous !
    Pas un revenu sous 1600 € nets !
  • Pour des services publics gratuits et de qualité : avec assez de moyens pour répondre aux besoins de tous
  • Contre les violences policières ! Non au flicage de la population. Non aux restrictions de nos libertés (manifestation, droit de grève…)
  • Assez des capitalistes qui se gavent sur notre dos ! Luttons pour une société socialiste : une société égalitaire et démocratique, où l’économie sera gérée par les travailleurs-ses et la population !