La coupe est pleine pour les syndicats d’Adecco

La direction d’Adecco a planté un coup de couteau dans les dos des salariés. L’intersyndicale appelle à la grève et au rassemblement mardi 18 mai.

Le salaire d’Adecco est fait d’une part fixe et d’une part variable comprise entre 15 et 20 % pour la plupart des salariés.
Adecco a présenté des changements pour obtenir une part variable plus importante avec entre autres des obligations individuelles, c’est un fait nouveau pour le calcul de la rémunération. Le seuil minimum pour avoir une partie du salaire variable est d’avoir atteint 75 % des objectifs à la place de 50 %. La direction a vanté le fait que les plus performants y trouveraient leur compte et qu’il fallait l’accord du salarié pour passer par ce nouveau système de rémunération.

Les syndicats ont appris que la direction avait monté une machination car tous les entrants depuis 2018 et les plus anciens qui auraient signé un avenant depuis 2018 soit, 50 % des salariés, n’avaient pas le choix que d’utiliser ce nouveau système de rémunération.

Les syndicats d’Adecco ne pèsent pas beaucoup dans l’entreprise, car il s’agit de centaines de petites unités de moins de 10 personnes très éloignées les unes des autres. Quant aux intérimaires, ils ont souvent besoin d’un accompagnement dans leurs démarches individuelles mais le niveau de conscience ne permet pas aujourd’hui une lutte d’ensemble pour s’opposer à ce statut de précarité. La direction le sait pertinemment et elle s’essuie les pieds sur les instances du personnel. Pourtant un cap est passé et l’appel à la grève intersyndicale est un bon aiguillon pour porter une voix collective face à ces patrons voyous.

Par MJ, article à paraître dans l’Egalité n°202

Manifestation le 18 mai devant le siège d’Adecco