Grande-Bretagne : les élections illustrent la crise du Labour

Manifestation à Bristol (Angleterre), 1er mai 2021

Le 6 mai ont eu lieu les élections locales partielles en Grande-Bretagne. Repoussées d’un an à cause de la crise sanitaire, elles concernaient les mandats de conseillers et maires disputés en 2016 et 2017 (4 000 sièges).

Si les conservateurs ont remporté la majorité des conseils, c’est surtout car le vote pour les travaillistes du Labour s’est effondré. La faible participation a profité aux Tories.

Le Labour n’a rien à apporter aux travailleurs

Depuis 10 ans, les politiciens capitalistes n’ont cessé de couper dans le budget des services publics. Que les conservateurs se réjouissent, ou que les travaillistes (Labour) prétendent agir à contre-cœur, le résultat est le même : des personnels surchargés, sous-payés et des centaines de milliers d’emplois supprimés !

Reniant le manifeste anti-austérité de Jeremy Corbyn, le Labour de Keir Starmer n’a même pas soutenu la campagne des travailleurs de la Santé pour une augmentation de 15 %.

TUSC is back

À l’invitation du Socialist Party (SP, organisation sœur de la Gauche Révolutionnaire), la Trade Unionist and Socialist Coalition (TUSC, coalition des syndicalistes et des socialistes) a décidé l’été dernier de participer aux élections pour proposer une voix ferme contre toute coupe budgétaire : dans 95 collectivités, 330 candidats ont porté le slogan « TUSC against CUTS! » : « La TUSC contre les coupes (budgétaires) ! »

La coalition a réuni 46 622 votes, dont 3 194 à la mairie de Bristol, 2 912 à la celle de Liverpool et plus de 18 000 à Londres. Ces résultats certes modestes marquent le retour de la TUSC.

En tant que socialistes, il est essentiel de soutenir des dirigeants syndicaux combatifs : quatre camarades du SP ont été élus au comité exécutif du Syndicat de l’Éducation Nationale (NEU) ; deux autres sont membres de celui d’Unison, un syndicat de la fonction publique.

Face à la crise du capitalisme et des partis qui le défendent, ces syndicats devraient prendre la tête d’une lutte nationale pour les salaires et s’adresser aux autres syndicats pour aller vers un parti de masse de la classe ouvrière, où toutes les questions seraient traitées démocratiquement, pour défendre les intérêts des travailleurs dans la rue comme dans les conseils municipaux.

Par J. Baby, article à paraître dans l’Egalité n°205