Crise sanitaire : Double oppression, double impact pour les femmes travailleuses

La pandémie de COVID-19 a accentué la crise du capitalisme et de fait, toute la perversité contenue dans ce système. Plutôt que de prendre dans leurs gigantesques amas de richesses pour minimiser les effets de cette crise sanitaire, les capitalistes augmentent l’exploitation et les oppressions pour maintenir leur système et leur taux de profit sans être visés par la contestation. Résultats, ce sont les plus précaires qui paient le plus et parmi eux, beaucoup sont des femmes.

Les travailleurs sont envoyés en première ligne pendant que les grands patrons, les ultra-riches et les politiciens sont à l’abri et se font livrer leurs repas et leurs courses. Et beaucoup sont des travailleuses : dans la santé, le nettoyage, la grande distribution… et, tout comme leurs collègues masculins (éboueurs, ambulanciers, livreurs…) croulent sous les heures-sup et la pression, avec tous les manquements en terme de protection, d’adaptation des conditions de travail et des salaires souvent très bas. Et beaucoup d’autres se retrouvent avec des pertes de revenu, voire sans emploi, dans les secteurs comme le tourisme ou la vente. Les femmes ministres ou patronnes ont tout de suite eu des protections, un accès aux tests de dépistage au printemps dernier et maintenant au vaccin, alors que les travailleuses ont dû batailler pour assurer leur propre sécurité et celle de leur famille au travail, à l’école…

D’autre part, nourrie par l’insécurité sociale, la frustration et le sentiment d’étouffement qui pourrissent bien des relations humaines, la violence progresse et pénètre sein des familles, parfois au prix de vies. Macron n’a fait que renforcer cela. Depuis un an, contre le virus, on n’a eu droit qu’aux mesures autoritaires et aux amendes de 135€ ; la moindre contestation de sa politique est réprimée. Et cette violence se répercute sur toute la société, avec des rapports sociaux de plus en plus tendus. Beaucoup de femmes ont vu aussi leurs tâches domestiques alourdies du fait de la fermeture des écoles, des crèches et autres modes de gardes. Les aides à domicile n’ont même pas eu le droit à la prime Covid de 1000 euros alors qu’elles ont longtemps travaillé sans vraies protection et été les seules à visiter les personnes âgées lors du confinement.

Assez de cette société qui opprime les femmes et surexploite les travailleuses ! Tous ces points nous rappellent combien les conditions de vie des femmes sont liées à celles de l’ensemble de la classe ouvrière : à l’existence d’emplois stables, bien rémunérés, au développement de services publics (santé, logement, prise en charge par la société des enfants et des personnes âgées)… C’est pourquoi, si nous voulons nous débarrasser du capitalisme qui nous opprime en tant que femme et surtout en tant que travailleuse, nous devons porter nos revendications dans une lutte unie avec l’ensemble des travailleurs.

Une des interventions de la Gauche Révolutionnaire lors du 8 mars 2021