Une fausse hausse du Smic

​La hausse du salaire minimum en mai (+2,6 %, soit 1302 € nets) ne doit rien à Macron. Prévue par le Code du travail, elle est automatique dès que l’inflation dépasse 2 %. En un an, l’augmentation des prix est telle (+4,5 %) qu’il s’agit de la troisième revalorisation du Smic après celles d’octobre (+2,2 %) et de janvier (+0,9 %).

Mais cette fausse hausse ne permet pas de vivre mieux ! En réalité, la valeur du Smic stagne par rapport à des produits qui grimpent bien plus vite : huile et farine (+7%), pâtes (+13 %), poisson (+15 %)… tandis que carburant et électricité ne sont même pas pris en compte.

Déjà 2 millions de salariés sont au Smic, dont 2/3 sont des femmes. Ce nombre ne cesse de croître car, depuis 1982, les salaires ne sont plus indexés sur les prix.

Les grilles de salaire sont écrasées au point que dans le secteur des services à la personne, tous les échelons sont passés sous le Smic ! Le plus élevé est à 10,47 € de l’heure : 10 centimes sous le Smic. Dans le secteur public, les huit premiers échelons de la catégorie C et deux de la catégorie B, sont passés sous le Smic.

Pour vivre décemment, exigeons une vraie hausse des salaires et des pensions de retraite : + 300 € d’augmentation pour toutes et tous, et pas un revenu sous 1500 € ! Mais contre l’inflation, qui revient sans fin et fait exploser les profits des capitalistes, revendiquons aussi l’échelle mobile des salaires, pour que tous les salaires augmentent automatiquement en suivant les prix !

Par J.Baby, article paru dans l’Egalité n°210