Centre Hospitalier du Rouvray : non à la répression contre le personnel !

Pendant la crise du coronavirus, les personnels soignants du CHR ont, comme la plupart des travailleur.se.s, été confrontés à de mauvaises conditions de travail. Ils ont notamment eu deux masques pour quatre jours, fournis gracieusement par la direction de l’hôpital psychiatrique, agrémentés d’une note qui stipulait de laisser les malades en isolement car inaptes à utiliser un masque.

Il leur était aussi indiqué qu’il fallait faire sécher les masques, pourtant à usage unique, pour pouvoir les réutiliser. Face à ce cynisme, certain.e.s employé.e.s se sont insurgé.e.s et ont publié une note sur les réseaux sociaux. En conséquence, deux travailleurs vont avoir un conseil de discipline pendant lequel seront décidées leurs sanctions, qui pourrait aller jusqu’à une suspension d’une durée de trois mois à deux ans, les laissant ainsi sans salaire.

Les collègues se sont tout de suite mobilisé.e.s pour protester face à cette injustice. Mardi dernier, après la manifestation de lutte dans toute la Santé, un rassemblement et une AG ont été organisés au CHR. Cette soirée a aussi inauguré le camping « à la ferme ta gueule » qui était composé du personnel qui soutenait leurs deux collègues. Il y régnait une sincère camaraderie et une conjointe indignation face à ces mesures.

Mais il fermera le vendredi pour cause sanitaire (nouveaux cas de Covid19) à l’initiative du personnel en lutte qui montre qu’il est bien plus responsable que la direction de l’hôpital face à la maladie.

Cette répression a lieu alors que l’hôpital du Rouvray s’était déjà mobilisé il y a 2 ans pour dénoncer les conditions de travail désastreuses lors d’une longue lutte (une partie du personnel faisant une grève de la faim).

Des manifestations sont prévues les 24 et 30 juin, jour des conseils de discipline.

Toute la solidarité à Phil et Thomas, non à la répression !

Aucune sanction contre les personnels en lutte !

Après avoir été en première ligne pendant le confinement, sans moyens et matériel de protection en nombre suffisant, le personnel soignant s’est mobilisé le 16 juin, pour dénoncer les conditions dans lesquelles ils doivent travailler et apporter leurs revendications. Des dizaines de milliers de soignant-e-s, et d’agents de la Santé publique ont fait grève.

En effet, cela fait plusieurs années que les gouvernements successifs cassent l’hôpital public, voulant donner la Santé aux grands groupes capitalistes pour qu’ils fassent des profits avec les maladies.

Le plan « Ségur », nouveau plan du gouvernement de casse de la santé qui est en discussion en ce moment, va sûrement être un plan de suppressions de postes de plus et un pas vers la privatisation…

Ce qu’il faut, c’est l’arrêt des politiques de casse de la santé : des embauches et des moyens à la hauteur des besoins des travailleurs et des patients !

Pour un monopole de service public de la santé, gratuit, avec un budget défini démocratiquement en fonction des besoins ! Dans ce cadre, nationalisation et expropriation des grands groupes pharmaceutiques, des grandes entreprises de fabrication du matériel médical, et des chaînes privées de cliniques et maisons de retraite.

C’est ce que la Gauche Révolutionnaire défend tout en luttant pour le socialisme !

Elémiah Beuriot et Rachel Simon